Cliquez pour agrandir. Symbole d'un Cantal qui ne sait pas où il va, le restaurant de la Sauvegarde, ouvert/fermé en fonction de l'engagement du personnel mais sans aucune stratégie clairement identifiée. Actuellement l'établissement est fermé... pour longtemps semble-t-il.
C’est quand qu’on change tout ?
Dans un an exactement nous serons en plein dans le mille. Qui l’emportera ? La pensée unique bien à l’abri derrière les hourras de vainqueurs cinquante-huitards attardés qui s’ignorent
? La ligne dangereusement simplificatrice de l’exclusion et du repli sur soi ? Le besoin de tout arrêter pour tout changer se traduira-t-il dans les urnes ?
En attendant, si en France il parait que ça va mieux, l’Auvergne Rhône Alpes et le Cantal continuent de faire comme si tout allait bien.
Comme prévu, le nouveau souffle Wauquiez, c’est du vent… médiatique. Au lieu d’annoncer les mesures de soutien en fonction des échéances sur cinq ans (quatre millions par-ci en 2017, 10
millions par-là en 2019, 2 millions sur ce projet…) le Pèlerin du Puy a monté un gros coup de pub : 125 millions pour le Pacte Cantal !
Première annonce aux médias locaux. Rebelote avec le vote du Pacte. En deux occasions déjà, le même montant pour les mêmes dossiers a rempli des pages de la Montagne qui se fera certainement
un devoir de continuer sur la lancée, laissant croire au lecteur, pendant tout le mandat, que la Région n’en finira pas d’aider le Cantal. Le Roi René pratiquait l’enfumage à grande échelle. Le Pèlerin
du Puy a tout appris en le regardant : l’élève est bien parti pour dépasser le maître.
Petits détails.
Qui se ressemble s’assemble. Comme la Chambre d’agriculture qui
subventionne sans limite la FDSEA et les JA, la Région va subventionner l’UNI, syndicat droitier d’étudiants au logo rouge Wauquiez, lequel affirme ne pas être sectaire pour autant. La preuve ? Il aime bien Jacques Mézard
étiqueté radical de gauche !
Des miettes pour le peuple. Avec Wauquiez, on fait dans le concret. La preuve ?
Baisse des cartes grises de 2 euros !
Marche arrière toutes. Attentats de Paris, promesse de portiques détecteurs
de métaux dans tous les lycées Wauquiez. C’est stupide puisque ça exposerait des milliers de lycéens à d’interminables regroupements devant les grilles des lycées mais ça fait gagner quelques voix…
Réalité : les proviseurs qui ont les pieds sur terre, refusent les portiques. On passera, à titre expérimental, à quelques tourniquets… et, dans deux ou trois ans, Wauquiez vous dira qu’il a fait des économies
en n’installant pas de portiques. Rappel : la sécurité n’est pas une compétence régionale.
Le poids des mots, le choc des faits.
Au niveau du discours politique, Wauquiez lave plus
blanc que blanc. En décembre 2015, la Cour des Comptes Régionale a rendu son rapport sur la gestion Wauquiez à la ville du Puy, à la communauté d’agglo et au CCAS du Puy présidés ou vice-présidés
par le Pèlerin à la cape rouge. Édifiant. Impôts : plus de recettes que prévu et moins de dépenses que budgété sans baisse significative des taux. Escroquerie d’une
comptable du CCAS : si Wauquiez, spécialiste en cumul, n’a rien vu, c’est la faute à la comptable qui ne lui a pas dit qu’elle trichait. Aides
sociales : Wauquiez annonce lutter contre l’assistanat mais au Puy la distribution est organisée sans réflexion préalable. Temps de travail : le peuple ne travaille pas assez. Il faut passer aux
45 heures… mais au Puy, les agents n’en font pas 35 ! Cabinet : multiplication des contractuels ou attribution de postes en toute opacité à des personnes choisies d’avance. Si la curiosité
citoyenne vous titille, rendez-vous sur Google, tapez « Wauquiez cour régionale des comptes le Puy », et allez sur le site de Rue 89.
Par
ailleurs, vous vous souvenez certainement d’un thème cher à Laurent Wauquiez pendant la campagne. La Droite est unie autour d’une vision cohérente de la société : suite logique, primaires de la Droite, déjà
une bonne douzaine de candidats qui s’appliquent à démontrer leurs différences et commencent à échanger des noms d’oiseaux…
Et dans le Cantal, où va-t-on ?
Logement sur Aurillac.
Jean Antoine Moins, candidat à la mairie : « arrêtons de construire du neuf, rénovons l’ancien puisqu’il y a des
centaines de logements vides insalubres ».
Jean Antoine Moins président de Logisens : « continuons sur le même
rythme de construction de logements »…
Pierre Mathonier : « pour repeupler la ville il faut offrir de l’habitat
individuel en accession à la propriété ». Action : délivrance de permis de construire pour des immeubles qui poussent comme des champignons.
Quand le vent tournera... Ex UMP, devenu Républicain, Vincent Descoeur a passé des mois à tirer à boulets rouges sur
la réforme régionale voulue par les socialistes. Son frère ennemi de droite devenu président, il se réjouit de la puissance de la grande région qui apportera une aide jamais égalée* !
*Jamais égalée ou presque puisqu'en empilant les différents programmes de soutien régional du temps du Roi René, on arrivait
à 110 millions d'euros sans compter l'aide à la ligne aérienne, au festival d'Aurillac, à la gratuité des livres scolaires, à la carte jeunes et à plusieurs actions en direction de l'agriculture et de l'économie
en général.
Proximité sociale vers l'enfance et
la vieillesse : le Cantal de Vincent Descoeur délègue à des associations...
comme tous ceux qui
sont débordés par le cumul.
Cités
cantaliennes de l’automne.
Une association, douze maisons de retraite, propriétés de communes le plus souvent, deux tutelles,
le département et l’Agence Régionale de Santé, plus de 800 pensionnaires, plus de 500 salariés. Si vous partez à la recherche de « qui fait quoi », imaginez le labyrinthe et à tout moment
vous pouvez tomber sur le petit malin qui profite du système. Mélange explosif actuellement sous très haute pression. Représentants syndicaux de la CFDT, (trop) longtemps (trop) réservés, département et ARS
se sont rencontrés chez Monsieur le Préfet qui s’est dévoué pour jouer les pompiers de service, c’était son métier avant de rentrer dans la « Haute » administration. L’aventure
sera rude car avant de repartir du bon pied il faudra établir les responsabilités, apprécier et comprendre les erreurs pour éviter de les voir se reproduire.
L’association (les Cités Cantaliennes de l’Automne) tient une assemblée générale annuelle, désigne son Conseil d’Administration qui élit un bureau, lequel
installe le Directeur général et participe à l’embauche du personnel. Fonctionnement en théorie parfaitement huilé.
Dans
la réalité, c’est moins net : si infirmiers et infirmières sont diplômés d’État, pour le reste, l’énorme majorité, de la direction générale à la technicienne
de surface, toutes les nuances des interventions amicales sont possibles. C’est humain, mais ça coute. Quand une personne se voit propulsée à un poste qui dépasse ses compétences, les ratés peuvent s’empiler
jusqu’à ce que l’association « offre » une formation à celui ou à celle qui n’est pas à la hauteur, mais parfois il est trop tard… et il semble bien que l'on ait atteint un trop
plein d’incompétence au niveau de la gouvernance générale. Si l’on ajoute la tentation d’utiliser, à tort et à travers, l’intérim et les systèmes d’emplois aidés
pour boucher les trous dans les roulements du personnel titulaire, on arrive au ras le bol, à la multiplication des arrêts maladie ou accidents du travail.
Le couteux logiciel de gestion a pu masquer, un temps, les carences et, loin de faire des miracles, il lui arrive de pédaler. Qu'à celà ne tienne : étude pour un nouveau produit plus souple
et plus évolutif. Patatras : y plus de sous, on garde l'ancien logiciel et les utilisateurs compensent sur le papier ce que l'ordinateur n'arrive pas à afficher sur l'écran. Au Conseil départemental on pourrait passer un coup de
fil à J.P. Pernaut : le travail sur ordinateur assisté par stylo bille, c'est certainement une première qui mettrait une nouvelle fois le Cantal en avant.
Aux dernières nouvelles, mercredi 27 avril, le Directeur général faisait la sourde oreille à toutes les pressions politiques, administratives et syndicales. Embauché
dans la précipitation, il poursuit actuellement une formation diplomante...
Pédagogie de la « lourde » à l’ADSEA
l’Association
Départementale de la Sauvegarde de l’Enfance à l’Adulte, plus connue sous le nom de « Sauvegarde de l’Enfance ».
Le schéma est assez proche de celui des cités cantaliennes : le Conseil départemental confie à une association la gestion des troubles vécus par les plus fragiles. Onze structures interviennent
au niveau du soutien scolaire et/ou psychologique, d’internats éducatifs, d’ateliers d’insertion à la vie sociale par le travail. Si on retrouve un peu les mêmes problèmes qu’aux Cités cantaliennes
de l’Automne se rajoutent trois séries de difficultés.
1)Les « Cités » sont locataires des structures
où elles interviennent, la Sauvegarde est souvent propriétaire des locaux… et se trouve confrontée aux risques liés à la gestion immobilière, aux investissements lourds.
2)La Sauvegarde propose des services et reçoit des pensionnaires dans certains établissements. Il est arrivé de voir du personnel nommé
sur des lieux qui ne recevaient pas de public dédié. Plus bel exemple, le restaurant d’application « Le Puy Mary » aujourd’hui fermé sans laisser le moindre message à son numéro
toujours affiché sur son site. Cet établissement a été ouvert/fermé, y compris pendant le festival d’Aurillac, au gré de l’engagement du personnel avec des apprentis qui ne dépendaient pas toujours
de la Sauvegarde.
3)jusqu’à sa suspension récente, Il semblerait que la directrice générale, se sentant
forte de soutiens réels ou imaginaires, pratiquait la « pédagogie de la lourde ». Plusieurs agents qui avaient osé s’étonner de dysfonctionnements s’étaient vus invités
à prendre la lourde suite à des incidents, avérés ou pas, montés en épingle et, au final, qualifiés de faute lourde. Rébellion des agents devant les prud’hommes. Appel de la direction condamnée
: d’énormes frais d’avocats et de justice ont vidé les caisses, les sommes en jeu s’élèvent à des centaines de milliers d’euros.
La légèreté avec laquelle la pédagogie de la lourde a pu être appliquée transparait clairement dans l’extrait d’un jugement rendu ce printemps suite à une demande de licenciement
pour faute grave.(voir ci-dessous).
À la Sauvegarde, comme aux Cités
cantaliennes, comment un président du Conseil départemental, principale tutelle, et l’ARS, théoriquement aux ordres des politiques, ont-ils pu laisser pourrir la situation de la sorte ?
Dans ces deux structures, le personnel se démène pour reconstruire des projets d'établissements cohérents tout en assurant le meilleur service auprès
des personnes qui leur sont confiées.
Les tutelles vont-elles enfin se décider à tenir compte de cette réalité
et ne plus se laisser manoeuvrer par des hiérarchies qui s'accrochent à leurs privilèges ?