Des migrants à Aurillac.
Le 3 février dernier, "AGIR" organisait, en
coordination avec "on est fait pour s'entendre", une rencontre pour mettre en avant le sort des migrants à Aurillac.
Extraits du message diffusé auprès des clients
du marché.
"La terre, un village mondialisé ? Capitaux, licites ou pas, et marchandises y circulent librement. Pour les hommes c’est une toute autre histoire.
Guerre, famine, dérèglement climatique, fanatisme religieux ou ethnique, racisme, misère sociale et culturelle. Bouger pour sauver sa peau, nourrir les siens. Traverser
les montagnes, le désert ou la méditerranée à la merci de passeurs. Depuis l’an 2000, 46 000 personnes ont trouvé la mort en essayant d’y échapper.
Ceux qui sont ou qui passent par Aurillac, d’où viennent-ils ?
Partis d’Afghanistan,
d’Irak, de Syrie, du Kurdistan, du Mali, d’Erythrée, du Soudan, du Tchad, d’Albanie, de Guinée, des mois, parfois des années pour rejoindre la France, terre d’accueil, pays des droits de l’homme…
S’arrêter dans le Cantal, à Aurillac… pour y vivre ou attendre d’aller ailleurs, de gré ou de force.
Quelle prise en charge ?
Les autorités s’appuient sur la ville d’Aurillac, « France terre d’asile », « Forum réfugiés »,
la « Cimade », les Restos du cœur, le Secours populaire, la Banque alimentaire et « On est fait pour s’entendre ».
Trois
structures ouvertes :
Le CAO, Centre d’Accueil et d’Orientation pour les nouveaux arrivants.
Le CADA, Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile pendant l’instruction des dossiers.
Le CHP, Centre d’Hébergement Provisoire,
pour des familles au statut de réfugiées.
Que peuvent-ils faire ?
Maitriser son présent fait de documents à remplir dans une langue inconnue, d’attente de décisions qui ne viennent pas, de menaces d’expulsion, de gestion de la vie quotidienne. Beaucoup rêvent
de travailler mais sans papier pas de travail.
Tous sont logés, à trois ou quatre, dans des appartements indépendants en ville.
Si le gite et le couvert sont assurés modestement mais suffisamment (chez nous, normalement, les gens ne dorment pas dans la rue), humainement le reste à combler est immense.
Point essentiel, l’apprentissage du français. Cours assurés par les structures officielles, ce qui manque c’est la pratique au quotidien. « On est fait pour s’entendre »
coordonne des apprentissages de la langue autour de l’informatique, de la couture, de la photo, organise des moments de convivialité..."
Pour
preuve que le dossier est clivant, à l'annonce du thème du tract, de très nombreux passants posaient la question : "vous êtes pour ou vous êtes contre ?" Question compréhensible mais hors sujet. Le problème n'est
pas d'être pour ou contre des migrants à Aurillac mais de savoir si on offre des conditions d'accueil respectueuses à ceux qui sont là.
Quatre types de réactions.
1)"Non merci. -Vous ne voulez même pas savoir le sujet du tract ? -Non ça ne m'intéresse pas..."
2)"Moi
je suis laïque, je suis catholique, d'accord pour les orthodoxes, les juifs, les protestants... mais les musulmans, non ! - Pourquoi ? - Regardez moi, je suis blanche, je ne suis pas raciste mais je le suis devenue avec les musulmans..."
3)"C'est bien, tout le monde n'est donc pas contre. Il faut les respecter comme tous les êtres humains".
4)"La ville
et le Pays feraient mieux de s'occuper des français. Tous les jours, la ville réserve quarante places au Bistrot du marché, rue de Firminy pour faire manger les migrants... C'est faux. - C'est vous qui le dites, moi je sais. - Vous êtes
allés voir ? - Non je le sais..."
Et vous que pensez-vous ?
Si vous souhaitez agir concrètement,
vous pouvez contacter Michel Angelier (06 77 64 22 42) et les associations humanitaires d'Aurillac... ou d'ailleurs.
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Un autre monde.
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