Dépasser les erreurs du passé ?

Mise à jour du 18 septembre 2017

De la neutralité à la complicité.

Etre neutre, possible et suffisant ou pas ?

Oui, pour une information brute de décoffrage, résultat d’une compétition sportive par exemple.

Non, et insuffisant dès qu’une information relève du point de vue : dire qu’une loi, un arrêté municipal, une directive européenne, une décision départementale permettront d’améliorer une situation est un point de vue, en aucun cas une vérité absolue.

Constat établi, il devient évident que la « neutralité » qui consiste, pour la presse locale, à rapporter ce qui est écrit dans les dossiers de presse, ce qui est dit aux pupitres des rencontres officielles, ce qui est affirmé au cours de conférences de presse impromptues, sans le moindre regard critique, revient à tomber dans la complicité d’enfumage institutionnel, dans la propagande visant à laisser dormir sur leurs deux oreilles les gens en place. (illustration ci-dessous avec deux documents).

Dans notre Cantal, où tout le monde connaît tout le monde, où chacun ne s’exprime qu’en fonction de ce que l’autre connaît sur sa propre personne, la « neutralité » de la presse régionale  garantit paix et prospérité aux enfumeurs en place, Mézard, Delcros, Marleix, Descoeur, Piganiol, Bénézit, Escure, Fontant, Lacoste, Chantal Cors, Teyssédou, Jarlier, Tible, Michèle Lablanquie, Chauzy, Roume, Valérie Cabécas et quelques autres, sans parler de ceux qui viennent de quitter le devant de la scène après la « révolution » jupitérienne.

Ne soyons pas spectateurs passifs de la métropolisation synonyme de désertification des régions comme la notre.

Plus que de neutralité ou de laisser faire dans la continuité, le Cantal  a besoin d’engagement citoyen pour rappeler la réalité et faire avancer les idées vraiment nouvelles… même si elles ne sont pas portées par « des gens comme il faut ».  

Dénoncer les dérives pour mieux mettre en avant les initiatives prometteuses. Double projet utopique ? L’espoir fait vivre ! 

Bernard Bonhoure. 

Cliquez pour agrandir. Gros titre de la Montagne du 9 mai... pour ceux qui ne lisent que les titres, Delcros est champion.

Cliquez pour agrandir. suite de l'article du 9 mai : confirmation, inutile d'aller plus loin, plus de taxe foncière... et pourtant, voir ci-dessous.

Feuille d'impôt d'un propriétaire sur la communauté de communes du pays de Murat. Si la taxe foncière communautaire sur le bâti va disparaître, bonjour le coup de barre sur le non bâti cet automne. NB : si les sommes en jeu sont réduites, nécessité de masquer les chiffres pour éviter tout signe de reconnaissance. Dans la communauté des Hautes Terres, dénoncer revient à prendre des risques de représailles pour haute trahison...

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cliquez pour agrandir. Service à la "Testu"...

cliquez pour agrandir. Kubny présente le trophée remis à Thierry Desjardins au nom de l'académie Gerbert.

Amis de Testu, toujours vivants.

Samedi 9 septembre, très bonne soirée à l’Espace des Carmes à Aurillac. Débats : une cinquantaine de participants très concernés. Buffet : une quarantaine de convives ravis par le buffet «fait maison» ; pour une fois, un peu d’auto satisfaction ne peut pas faire de mal…

Mutualisme et économie coopérative.

Patrick Le Cellier était porteur de trois messages bien reçu par l’auditoire qui a apporté nombre de témoignages percutants.

1)Les notions de coopérative et de mutuelle sont galvaudées. Plus bel exemple dans le monde agricole où, de la banque à la commercialisation des produits en passant par les assurances, tout est affiché « mutualiste et coopératif »… alors que le profit est le moteur de toutes ces organisations noyautées par des administrateurs très éloignés des sociétaires de base.

2) La coopérative est pourtant un excellent moyen de mutualiser dépenses, services rendus et assise financière. Les magasins coopératifs, les coopératives de production ou de service à taille humaine, le démontrent tous les jours. Pourquoi les agriculteurs, qui savent faire fonctionner les Coopératives d’Utilisation de Matériel Agricole (CUMA), sont-ils par ailleurs récalcitrants à mettre les pieds dans le plat des pseudos mutuelles à dimension internationale ?

3) Lutter contre le poids des banques « mutualistes » internationales est perdu d’avance, même les Etats s’y cassent le nez, les rares fois où ils tentent de le faire. Agir au niveau local est possible : casser le ronron des assemblées générales de caisses locales est à la portée de tout sociétaire… avec une efficacité décuplée si les questions qui fâchent sont posées de manière coordonnée et collective. Déranger le système de cooptation mis en place à tous les niveaux est un premier pas qui peut ouvrir des portes… et rappeler l’excellente loi fondamentale du 9 septembre 1947, extrait ci-dessous.

Le Cantal, la Corse sans les bombes.

Jean Claude Muet, dans un discours ciselé de bienvenue, nous a confessé avoir été, , un des nombreux relais, somme toute modeste dans son cas, à l’origine de l’article « Le Cantal, la Corse sans les bombes » et nous a présenté le remarquable parcours de son auteur*.

Dés les premiers mots, l’humour, l’élégance, la fermeté de Thierry Desjardins font mouche. Les mots et les phrases glissent comme autant d’évidences. Un régal qui déclenche spontanément des applaudissements en guise de remerciements.

Si l’ex journaliste du Figaro n’a rien révélé de nouveau (la protection des sources est une religion chez tous les vrais journalistes) il a rappelé la chape de plomb posée par les décideurs agricoles sur le département et a regretté de constater que la situation de 1996 n’a guère évolué depuis : Pierre Jarlier toujours présent à la mairie de Saint-Flour symbolise parfaitement cet état de fait. Gérard Joulia, ancien journaliste de l’Auvergnat de Paris est allé dans le même sens : appréciée de la capitale, la situation n’a fait qu’empirer. Là aussi interventions et témoignages ont confirmé le déclin du département confronté à toutes les mesures de « rationalisation » des dépenses publiques et à la politique de métropolisation du territoire. Lignes SNCF en danger, fermetures à la poste et dans tous les services publics avec invitation à signer une pétition pour dénoncer la fermeture programmée des perceptions de Laroquebrou et de Montsalvy**.

Certains pourraient trouver ce débat passéiste et pessimiste. Les optimistes y verront une prise de conscience, absente chez les politiques***, de nature à redonner de l’énergie chez tous ceux qui agissent, déjà, ou veulent agir concrètement pour l’avenir du Cantal.

Connaître hier pour préparer demain n’est plus à la mode dans notre monde où l’action s’enclenche sans vision d’ensemble, où la parole précède souvent la réflexion.

En guise de remerciement pour son talentueux coup de pied dans la fourmilière, Thierry Desjardins se voyait remettre, au nom de l’académie Gerbert soucieuse d’honorer les bienfaiteurs du Cantal, un magnifique trophée, œuvre de Kubny : un chevalier de bronze en papier mâché, équipé de tous les accessoires de celui qui voit loin et partage ce qu’il voit… symboles à tous les niveaux pour cette sculpture qui a beaucoup ému et amusé le récipiendaire habitué à des prix d’un tout autre calibre.

Apéritif, photos, buffet, discussions… bonne humeur jusqu’au rangement éclair de la salle dans un bel élan collectif.       

*Thierry Desjardins : Prix Albert Londres (1975), Lauréat de l’Académie française (1997), Prix Louis Pauwels (1999), officier de la Légion d’Honneur, officier de l’Ordre national du Mérite, auteur de nombreux ouvrages aux titres très évocateurs pour certains : « Avec les otages du Tchad (1975), Un inconnu nommé Chirac (1984), Lettre au Président sur le grand ras-le-bol des Français (1995), Arrêtez d’emmerder les Français ! (2000), Galipettes et cabrioles à l’Elysée (2008), Sarkozy, ses balivernes et ses fanfaronnades (2009)…

** Manifestation contre la fermeture des perceptions de Laroquebrou et de Montsalvy : aucun élu de l’ancien canton de Montsalvy présent… et après ils viendront pleurer contre la disparition des services publics.

***Président au Conseil départemental. Au lieu de proposer le changement par rapport aux erreurs du passé et du présent, Bruno Faure est resté dans la communication fumeuse en  réclamant « un plan Marshall pour le Cantal » : sortons-nous d’une guerre ou d’un phénomène naturel dévastateur sans le savoir ? En faisant ce mauvais « bon » mot, Bruno Faure a-t-il voulu dire que les gestions précédentes avaient été catastrophiques ?  Le salut du Cantal ne passera pas par le copinage, y compris avec un président de Région ou un ministre de l’incohérence territoriale (tout pour les métropoles, Paris et ses JO, des miettes pour la ruralité).   

Cliquez pour agrandir. Patrick Le Cellier, Jean Claude Muet, Thierry Desjardins et Bernard Bonhoure de gauche à droite.

Trophée arrivé à bon port dans le bureau de Thierry Desjardins.

Amis qui avez participé à la soirée, si vous souhaitez plus de photos ou si vous voulez disposer d'un format plus exploitable, envoyez-moi un mail à b.bonhoure15@orange.fr, je vous les adresserai avec plaisir. 

Commentaires

20.07 | 23:56

Du bon boulot de journaliste. J'applaudis des 2 mains ! Et j'en redemande.

26.03 | 18:58

Tellement vrai, bien vu. Merci

10.03 | 15:54

Heureusement il y a aussi une majorité de bonnes volontés même si notr...

09.03 | 12:23

Je découvre votre site, bravo j'arrive de la banlieue Parisienne, installé de...