Cliquez pour agrandir. Développement touristique : la meilleure façon de se tirer une balle dans le pied, planter des éoliennes ?
Éolien cantalien :
en parler sans trop en dire.
Vendredi 21 septembre,
débat sur le développement de l’éolien dans le Cantal au Conseil départemental.
Attentif,
notre envoyé spécial était là.
À force de le demander, c’est arrivé. Lors du Conseil départemental du 21 septembre,
les conseillers qui le souhaitaient ont pu exprimer leur avis sur le développement de l’éolien dans le département. Sur une trentaine de conseillers, présents ou représentés, 14 ont pris la parole (voir la liste
à la fin de cet article, dans l’ordre des interventions).
Dans leur grande majorité, à l’exception de Céline CHARRIAUD (Neuvéglise) qui
exprima tout et son contraire avec tant d’ardeur que l’on ne sait quoi retenir de son passage devant le micro et d’Alain CALMETTE, maintenant en marche et auteur de quelques élucubrations de poids, notamment celle-ci :
Ce serait bien que le Cantal figure en tête de tous les départements dans le domaine des énergies renouvelables (photovoltaïque et éolien). Ah ! Mais, que ne faut-il pas dire pour (tenter de) se rendre intéressant.
Fermez le ban.
En fait et sans trop de surprise, tous les intervenants ont regretté les atteintes certaines portées aux paysages, souligné l’inutilité
de productions électriques nouvelles quand nous sommes déjà, ici, de grands producteurs d’électricité propre du fait des barrages sur la Dordogne et la Truyère. Et encore soulignèrent quelques autres,
le manque d’attrait financier tant pour les communes que pour le département, aucune création d’emploi (se reporter au chapitre des travailleurs déplacés : on est ici au cœur du sujet), quand les seuls susceptibles
de tirer leur épingle du jeu jusqu’au moment du démantèlement après 20 ans d’exploitation sont les propriétaires des terrains d’implantation - ce qui est tout de même mince pour entraîner toute
la collectivité dans le mur, etc …
Quelques conseillers, il faut leur rendre cette justice, même si aucun n’a mis les pieds dans le plat comme cependant la
situation l’exige, se sont exprimés très clairement et sans ambages. Citons (dans l’ordre d’intervention) Roland CORNET, Michel CABANES, Didier ACHALME et Vincent DESCOEUR. Le cas de Josiane COSTES demandant tout de même
à être explicité du fait de sa position changeante (changée) qui a peut-être à voir avec la pensée de celui qu’elle a remplacé au Sénat (pour combien de temps encore?), le très intellectuellement
agile Jacques MEZARD. Mais, il faut le dire, la médaille du courage et donc de la clarté d’expression qui l’accompagne reviendra sans nul doute à deux femmes qui n’y sont, l’une et l’autre, pas allées
par quatre chemins pour dire tout le mal qu’elles pensent de l’invasion éolienne : Sylvie LACHAISE et Isabelle LANTUEJOUL.
Cela dit, il convient de relever la
sobriété et l’honnêteté du Président de l’assemblée, Bruno FAURE, dans ses œuvres, à la conduite de la réunion, ce qui change d’un certain nombre d’enceintes officielles.
Mais encore, comment ne pas avoir remarqué combien, quasiment tous, y ont été avec doigté pour ne pas heurter le lobby prétendument écologiste, promoteur
des énergies (supposées) renouvelables qu’il ne faut jamais contrarier (Cf. J’aime ma planète et autres litanies absurdes). Par exemple, pour ne pas apparaître totalement contre, deux ou trois que la
plus élémentaire charité nous interdit de nommer, certes avec modération mais farceurs manifestes, proposèrent d’éviter le mitage quitte à en mettre un peu plus là où il y en a déjà !?!?
… Comme si l’invasion avait un caractère définitivement inéluctable. Cela a manifestement pesé sur la séance mais le débat a tout de même eu lieu. Tirant les conclusions, il serait bien qu’une
motion ou une déclaration vienne confirmer l’élan majoritaire qui est de refuser l’aventure et les aventuriers du vent. Que le Cantal ait le courage de dire enfin et franchement : NON !
*Un regret cependant. Dans le N° d’Octobre 2018 de la revue que publie le Conseil départemental : CANTAL AVENIR, on ne trouve pas une ligne, RIEN, absolument RIEN sur le sujet traité ce 21 septembre, l’apparition
sur nos terres de l’éolien industriel, quand il y est largement traité de tous les problèmes économiques et environnementaux. Il y aurait eu toute sa place, chacun en conviendra. Dommage.
Quand on sait qu’il ne nous a rien été demandé, qu’aucune information n’a été dispensée mêmes aux riverains ! Pourquoi ? Manque de courage ? Peur de traiter
le sujet qui fâche l’insupportable lobby bobo?
J.-C. M
Interventions dans
l’ordre des prises de parole :
1 – Céline CHARRIAUD -(NEUVEGLISE) - 2 – Annie DELRIEU (s’exprimant
pour le compte de Philippe FABRE) (VIC sur CERE) - 3 – Roland CORNET - (AURILLAC 1)- 4 – Isabelle LANTUEJOUL - (ARPAJON sur CERE) - 5 – Michel CABANES - (SAINT-PAUL des LANDE)S - 6 –
Bernard DELCROS -( MURAT) - 7 – Sylvie LACHAISE (AURILLAC 1) - 8 – Didier ACHALME- (SAINT-FLOUR 1) -9 – Alain CALMETTE - (AURILLAC 3) – 10 Josiane COSTE - (AURILLAC
3) - 11 – Jean-Yves BONY - (MAURIAC) - 12 – Vincent DESCOEUR - (ARPAJON sur CERE) - 13 – Gérard SALAT - (SAINT-FLOUR 2) - 14 – Patricia BENITO - (SAINT-PAUL
des LANDES) -
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
Revenons à nos moutons.
Comme on insistait pour accéder au détail du compte-rendu du dernier conseil communautaire de la Châtaigneraie tenu à Saint-Etienne Cantalès le 25 septembre, on a fini par le recevoir,
assorti du projet de convention à venir entre les trois communautés : Cère et Goul, CABA et Châtaigneraie.
Si tout y est blindé, y compris un
petit crochet dématérialisé en préfecture pour le contrôle (express) de légalité, il n’est bien sûr pas répondu à la question que nous nous posions, à savoir la rémunération
du Président du SMOCE pendant deux ans pour un travail inexistant au tarif invraisemblable de 1 200€ le mois.
Sans l’honnêteté des conseillers de la petite
Communauté Cère et Goul qui avaient mis les pieds dans le plat et révélé la chose, nous n’aurions jamais su, etc … etc … Pour preuve, leurs collègues de la Châtaigneraie n’ont pas eu
droit d’en entendre seulement parler. La poussière, toute la poussière est partie sous le tapis. Morbleu ! Maintenant, le Président de Cère et Goul se mord les doigts d’avoir trop parlé. On ne l’y reprendra
plus – c’est ce qu’il dit un peu partout autour de lui.
Quelles misérables mœurs ! Pillage à tous les étages, en toute sérénité.
Cependant, nous attendons toujours la ferme déclaration du sieur DABERNAT informant la population de son renoncement aux émoluments qui seraient mal acquis : 1 200 x 12 x 2 = 28 800 € quand même !!!
Mais, cher Lecteur, comme un bonheur ne vient jamais seul, c’est aujourd’hui d’un autre scandale que nous allons devoir vous entretenir : l’assassinat programmé d’agriculteurs
hissés sur l’échafaud administratif par un inspecteur de la MSA, laquelle n’en est pas à son coup d’essai. Pour ne pas manquer son coup, celle-ci n’a pas hésité à déployer l’équivalent
de la bombe atomique en matière de lutte contre la grande corruption : le plan CODAF*. Rien de moins ! …
Réfléchissez ! Comparons ! 2
poids 2 mesures, évidemment. D’un côté le Président du SMOCE s’apprêtant à glisser in sa pockette plusieurs milliers d’euros pour travaux supposés mais largement virtuels ; de l’autre,
un brave travailleur des champs que l’on tracasse jusqu’à plus soif pour le conduire, sans état d’âme, tout droit à la ruine.
Nous enquêtons,
torche à la main tenue fermement par les récalcitrants du SMSA., nos amis dans le monde agricole.
À suivre ...
Aujourd’hui, rumeurs persistantes : Le ministre de l’incohérence des territoires, le grincheux J.M., aurait été définitivement remercié. Pour sûr, on
va le revoir au sénat. Sa très gracieuse suppléante va dorénavant pouvoir y aller de toute sa substance au Conseil départemental. Chaises musicales ; musique d’automne pour un pouvoir déliquescent.
*CODAF : Comité Opérationel Départemental Anti Faude, convoqué uniquement pour de très "gros" dossiers.
J.-C. M.