Faire confiance à la justice de son pays ?

Sommaire

Le feuilleton du Veynazès. Par B.B.

Du vent, encore et toujours. Par J.C.M.

Nos indiscrétions à nous. Par nos lecteurs

Supprimer le train pour réduire la pollution ? Par S.M

L'heure d'été pour qu'il soit midi à quatorze heures ! Par S.M.

Cliquez pour agrandir. Capture d'écran du site FR3 Auvergne, article paru le 13 février 2018 : le conseil municipal de Sansac Veinazès, jamais démenti par la FDSEA, se croirait-il au dessus des lois et de la pression médiatique ?

Jusqu’où ?  

Tous les lecteurs du blog connaissent le lamentable feuilleton de Sansac Veinazès.

Un couple, venu de Savoie, pensait bénéficier du formidable accueil promis aux nouveaux arrivants dans le Cantal. M.S., muni des qualifications administratives et professionnelles requises, imaginait que son projet serait soutenu par tous les décideurs.

Agriculteur, avec un projet d’élevage de chevaux de race Auvergne, boulanger, fabricant de pâtes avec son épouse, il comptait cultiver son fourrage et ses céréales, le tout en bio, en louant des biens sectionnaires sur lesquels il est légalement prioritaire.

Depuis le 10  janvier 2015, pour faire plaisir aux copains, le conseil municipal de Sansac Veinazès dit « non », malgré plusieurs décisions de justice favorables à M.S. qui a réussi à obtenir des miettes mais pas l’essentiel. Des plaintes, contre le conseil municipal et la préfecture, sont restées sans effet ; la dernière en date, déposée à la gendarmerie de Montsalvy, parait surréaliste, nous sommes pourtant bien dans la réalité rurale cantalienne contrôlée par la FDSEA locale.

Détails.

10 juin 2018 : signature d’une convention d’exploitation pour environ 2 hectares entre la commune et M.S..

Été, automne 2018 : convention non respectée, l’ancien utilisateur continue d’exploiter.

Fin d’hiver 2019 : M.S., légalement exploitant, nettoie le terrain et ses abords.

29 mars, l’ancien exploitant, G.C. pose une clôture électrique et installe des bovins qui, sans le savoir, mangent de l’herbe volée.

30 mars,  M.S. porte plainte pour vol de fourrage.

1er avril, ce n’est pas un poisson, le procureur de la République, informé par la gendarmerie de Montsalvy, autorise G.C. à laisser ses bovins sur la parcelle attribuée à M.S. pendant un mois (le temps de tout bien manger ?).

3 avril, M.S. porte plainte contre le procureur de la République.

Cette situation ubuesque pose question : est-ce que dans le Cantal tout agriculteur a le droit de faire manger ses vaches sur les prés de son voisin ?

Cette situation ubuesque pourrait avoir des conséquences lourdes pour M.S. : outre les 7 à 8000 euros de fourrages volés depuis juin 2018, doit-il déclarer, pour les aides de la Politique Agricole Commune, la parcelle mangée par les vaches de G.C. ?

Suite sur la prochaine mise à jour.  

Difficile d’imaginer que les conseillers départementaux et les conseillers communautaires de la Châtaigneraie soient complices de ce scandale, une copie papier de cet article leur sera envoyée.

B.B.  

Cliquez pour agrandir. Parcelle attribuée à M.S., exploitée par G.C.pour faire brouter ses bovins. Pardonnons les : ces vaches ne savent ce qu'elles font !

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Dimanche 7 avril. Ça souffle !

Au coeur des conflits en cours, de nos envoyés spéciaux sur quelques lignes du front. 

Le Grand débat n’en finit plus de tirer à sa fin. Le chef d’orchestre avéré, Emmanuel M., n’en revient pas, de record d’interventions en record de prestations, de tenir, d’avoir tenu aussi longtemps. « Mais pour quoi faire et quels résultats ? » Ne doit-il pas manquer lui-même de se le demander chaque soir (examen de conscience) et chaque matin (programmation de l’emploi du jour) ? Il est à parier qu’il risque encore de s’en produire de sévères d’ici les beaux jours d’été, entre lendemains d’élections européennes et départs en (grandes) vacances, scandés par les fermetures d’entreprises et l’effondrement continuel de notre économie par pans entiers. On a pu lire dans la presse quantité d’appréciations (souvent frappées au coin du bon sens), notamment celle-ci, du perspicace Jean-pierre LE GOFF qui résume parfaitement ce que nous vivons: « Dans une société bavarde, il peut exister l’illusion que l’on a changé les choses quand on en a beaucoup discuté. »* 

Bon ! Localement, en ce qui nous concerne, il ne nous aura pas été permis de grandement débattre sur les projets imposés du petit Napoléon de la Châtaigneraie nouvelle en mal d’agitation pré-électorale sous couvert de réflexions sur la nécessité d’instaurer – pour tous - un régime complet fait d’ énergies nouvelles, supposées renouvelables. Il s’est cependant engagé à convoquer à Montsalvy un colloque complet consacré aux possibles trouvailles de l’agriculture rénovée laquelle, on le sait, se trouve être aux mains des forçats du progrès imposé, en l’occurrence de profil photovoltaïque et éolien. Y brillera ce jour-là – 11 avril - un oiseau de haute volée, si toutefois cela peut se dire de ce type de volatile, prince du vent et tenancier largement subventionné du plein délire éolien, qui vient vers nous pour discourir sur ce thème réellement flatteur : « Le profil énergétique de la Châtaigneraie cantalienne ». Pas moins. Pourquoi pas, bien sûr, mais nous soulignerons 1) le caractère étonnamment provocateur du choix du lieu, berceau politique de notre député maintenant ouvertement opposé au système ici dénoncé 2) le soutien sans faille de madame le Préfet du département qui juge même bon d’apporter son improbable caution en venant ouvrir officiellement ce bal du grand changement annoncé !? Improbable parce que l’opposition au saccage de la Châtaigneraie monte un peu partout et notamment dans les villages où la jeunesse commence à manifester son énervement. C’est du moins ce qu’a permis de faire remonter la réunion du 9 mars qui eut lieu, c’est à noter, dans les mêmes locaux (la salle polyvalente de Montsalvy). Des blacks blocs (ou de semblables combattants parfois du genre vindicatif) sur place pour accueillir le barnum intercommunal consacré aux ENR seraient annoncés, dit-on ? Troubles à l’ordre public qu’il ne faut pas favoriser, Madame le Préfet … On ne peut que donc s’interroger sur la qualité des citoyens qui conseillent Madame le Préfet et plaindre cette femme de qualité d’être la victime évidente du cruel de Parlan toujours prêt à toutes les manœuvres pour accomplir son tortueux destin. 

Et pendant ce temps-là, se termine la phase préparatoire du PLUI de l’ancienne Communauté de Montsalvy. Trois réunions d’information ont été organisées à Montsalvy, Cassaniouze et Lafeuillade. Ils n’ ont pu y échapper ; c’est la loi. Il reste à déplorer le peu d’assistance donc le peu d’intérêt manifesté par la population qui, on le vérifie jour après jour, ne comprend rien à l’agitation prétendument réformatrice des gouvernements successifs (Sarkozy, Hollande, Macron) qui tous auront bien travaillé à la disparition de l’échelon départemental. Pour quels gains ? Pas ou peu de réponses à cette seule question. De sinistres manipulateurs en chambre qui se croient très fortiches, bousculent et imposent de nouveaux règlements dont ils sont le plus souvent les seuls aptes à concevoir tout le sel. Grands plans d’envergure, acronymes incertains qui portent cependant des noms jolis et permettent à nos réformateurs de se sentir forts de ce savoir en mouvement perpétuel qui leur donne une ou plusieurs longueurs d’avance sur le commun des mortels lequel, lui, n’a pas l’élémentaire bon goût d’ apprécier toutes ces bonnes choses. PLUI, SCOT, SRADDET. Peuple ignare, inculte, indigent, dangereux socialement … Gilet jaune, en somme. 

Si l’on se penche sur l’éolien et ce qui s’y rattache, notre inquiétude est mesurée en ce sens que les élucubrations locales pourront toujours être révisées à la baisse quand on les abordera par le haut, la région. Il est en effet rassurant d’apprendre que les règles de fonctionnement de l’admirable SRADDET (régional) s’imposeront aux PLUI et autres SCOT manipulés sur place par les représentants du progrès en marche. Car, il est par exemple important de relever que l’axe 6 du PLUI qui concerne les énergies renouvelables reste très évasif sur les conditions d’implantation des dispositifs éoliens et photovoltaïques que l’on pourra – en l’état actuel de la réglementation – caser un peu n’importe où pour peu qu’on en ait fait la demande. Sympathique version de Salut les Copaings ! … 

Mais pendant ce temps, les trains n’arrivent plus ou sont carrément supprimés sans que cela crée la moindre inquiétude chez les élus que telle situation devrait à tout le moins faire bondir. N’est-ce pas M. le Maire d’Aurillac ? Vive l’aménagement du nouveau territoire ! Nos pensées aux générations futures, celles-là même qui inspirent toute l’action de Michel T. 

Enfin, un bonheur n’arrivant jamais seul, on nous annonce une hausse de l’électricité de 6 % en mai prochain. Qu’en serait-il si la bonne et brave taxe CSPE (systématiquement ponctionnée dans le porte-monnaie de tout consommateur d’électricité pour apaiser les effets budgétaires de l’éolien sur les finances d’EDF) n’accomplissait déjà de fortes ponctions ? Ce serait 20, 30 % voire plus ? 

Ami Lecteur, j’ai gardé le meilleur pour la fin. On aura observé que tout ce qui dérange nos « Chefs » est dorénavant catalogué « fausses nouvelles » et dénoncé comme tel, puis décortiqué au Journal de 20 heures, expliqué aux Gilets jaunes de toutes obédiences, tous populistes par nécessité. Alors, on a eu droit à une belle séance de redressement de l’opinion après que la production d’électricité (verte et éolienne) ait pulvérisé ses précédents records. C’était le 14 mars dernier. Mais les thuriféraires de l’éolien ont tout simplement omis de préciser que l’électricité produite ce jour-là, exportée par nécessité puisqu’on ne sait toujours pas la stocker, aura été payée 20€ le mégawatt par nos Amis allemands ou belges quant elle aura été vendue par les astucieux du vent (ceux-là mêmes qui se disposent à venir pourrir nos paysages) 80€ ! Cherchez l’erreur. La différence, 60€, c’est bon pour nous – consommateurs – qui abondons la tendre taxe CSPE. Ce qu’il faut tout de même savoir. Pas vrai ? 

Dernière minute : Michel T., le chef d’orchestre branché bien connu, vient d’adresser aux responsables d’associations opposées à l’éolien en Châtaigneraie une misérable missive (Voir ci-joint) par laquelle il entend demander à ces derniers d’être gentils et donc d’éviter de venir mettre le bordel et saccager sa belle réunion du jeudi 11. Car, s’ils savent attendre, leur heure viendra. On les recevra, on les écoutera. Rigolo, non ? Mais, à çt’heure, on ne sait pas bien comment il pourrait éviter cela (le bordel). Les gendarmes mobiles seront-ils de sortie jeudi à Montsalvy pour protéger Madame le Préfet ? 

J.-C.M. 

* Cf. LE FIGARO du 21 mars dernier.

Ne cliquez pas pour agrandir, la lettre deviendrait illisible. Grand messe à Montsalvy. Toutes les stars du développement durable financé par escroquerie aux dépens des consommateurs d'électricité seront présents.

Ne cliquez pas pour agrandir. Droit dans ses bottes, Michel Teyssédou explique aux associations qu'elles seront consultées après coordination entre les élus... quand il sera trop tard puisque les élus auront décidé. Tout l'art de se moquer du monde.

Dans cette histoire, comme partout en France, la seule priorité qui compte c'est d'imposer l'éolien pour que les copains touchent un pognon de dingue payé, innocemment, par les consommateurs d'électricitré. Parmi les heureux bénéficiaires cantaliens de ce plan diabolesque, figurerait Joël Piganiol, président de la FDSEA cantalienne, qui aurait déposé une demande d'installation sur ses parcelles. Ça vous étonne ? Ceux qui connaissent les priorités du syndicat agricole auto-proclamé majoritaire ne sont pas surpris. Comme pour les quotas laitiers, l'important n'est pas ce qui est utile à l'intérêt général mais ce qui rapporte à ceux qui sont au courant de ce qui rapporte ! 

B.B.

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À vous les commentaires.

Nouvelles politiques brutes de décoffrage. 

Amusant n'est-il pas?

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Guerre de la communication

Rochès perd par suppression de son dernier "post" qui n'est aujourd'hui plus visible

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Supprimer des lignes et des gares pour faire baisser la pollution ?

Rassemblement. Devant la gare d’Aurillac, pour permettre aux trains de circuler, à des horaires attractifs pour l’usager

SNCF Nous allons vous faire aimer le rien

Guichetier ! Bonjour, je suis votre nouvel ami.

Plus de 150 personnes réunies au matin du 23 mars devant la gare SNCF, pour défendre le train. Moyenne d’âge : la cinquantaine (bien tassée). Il est vrai qu’au nom de l’écologie et pour un monde plus propre, les jeunes manifestent maintenant le vendredi après midi, en faisant « la grève » des cours. Comme le samedi matin, il n’y a apparemment, pas de cours à sécher… Dans l’assistance, on trouve des élus et des syndicalistes (avec par ordre alphabétique) : Guy Blandino, maire de Laroquebrou, Josiane Costes, sénatrice, Stéphane Fréchou, pour « Les Verts », Pierre Mathonier, maire d’Aurillac (qui s’indigne du fait qu’en 2019, au moment du théâtre de rue, il n’y aura pas de train à l’arrivée ou au départ et regrette que l’on fasse d’Aurillac, « une ville isolée, dans un territoire enclavé »), Claude Prat, Jean-Pierre Roume, en charge des transports à la CABA, Denise Valat et d’autres sûrement, qui me pardonneront de ne pas les avoir vu ou reconnu. Des anonymes aussi, pour témoigner, comme cette mère de famille, qui déplore que sa fille soit obligé de s’adresser à des officines type « Blablacar » pour ses déplacements et raconte l’accident de cette dernière, à Entraygues. Ou cette personne, handicapée visuelle qui regrette la disparition progressive des guichets et sa difficulté à commander un titre de transport sur internet ou sur une machine dédiée.

Tout le monde semble d'accord, mais...

P.Mathonier et d'autres élus ont signé une pétition pour le maintien des lignes SNCF. Un vœu dans ce sens sera voté au conseil municipal

Il y a aussi cet amoureux du train, qui raconte comme il est agréable de voyager tout en pouvant se déplacer à l’intérieur de la rame, pour briser l’ennui et soulager son dos. Ce qui, à son avis, reste impossible à bord des bus, qui remplacent les trains de voyageurs, comme les camions remplacent le transport de fret. Il y a ce cycliste, qui ne peut pas monter dans le bus avec son vélo. Il y a celui qui pense que les hommes politiques ne prennent pas le train et cette professeure qui raconte la sécurité qu’offre le train quand il s’agit d’organiser des sorties scolaires. Il y a aussi une vingtaine de gilets jaunes.

Tout le monde semble d’accord et au niveau de l’état on nous le rappelle tous les jours : Il faut moins de pollution, moins de consommation d’énergies fossiles, moins de trafic routier. Pourtant on continue à supprimer des trains, à fermer des gares et à y remplacer les hommes par des machines, pour faire en sorte que les aspirants voyageurs en train, se débrouillent pour rechercher et imprimer eux même leurs titres de transport, au risque de payer une amende, s’ils ne savent pas naviguer correctement sur les sites internet dédiés, ou chez les commerçants qui seront bientôt en charge de vendre les billets (mais comme l’affirmait récemment Martine Guibert, absente ce samedi : « c’est bon pour augmenter le flux de clientèle… »). On veut bien taxer le gasoil, mais on oblige les entreprises qui pourtant le pourrait et le voudrait (voir notre entretien "bientôt Noël" avec Philippe Matière), à ne plus utiliser le train, mais à affréter des camions (qui ne polluent pas et n’encombrent pas les départementales limitées à 80 km/h, sinon ça se saurait).

Bien sûr les raisons invoquées pour organiser les fermetures semblent frappées au coin du bon sens de la réalité économique. Mais pense-t-on à proposer ou à maintenir (le train de nuit de Paris n’en est qu’un exemple), des trains à des horaires intéressant les usagers ? Pourquoi les régions ne semblent-elles pas communiquer entre elles ? Qui dirige quoi ? Interrogé à ce propos, Pierre Mathonier a son avis : « Il s’agit d’une question de volonté politique et législative », suivez son regard, vers les députés. Hélas, il n’y en a pas ce samedi, pour apporter leur point de vue.

Les comités pluralistes ne cessent de proposer des solutions

Didier Pesteil, intervenant au nom du comité Bretenoux-Biars de défense de la ligne, note le désengagement de l’état et « ce système politico-financier, qui amène à la disparition de l’entretien des lignes ferroviaires ». Sur la ligne Bretenoux-Biars/Brive, «les taupiers ont disparu». Ces agents au nom si particulier, arpentaient des km de ballast, de rails, de traverses et procédaient à l’entretien. La conséquence des économies réalisées : «Une réduction des vitesses de 80 à 60 km/h, entre Saint-Denis-près-Martel et Laval-de-Cère, puis ironisant, bientôt à 40km/h et pourquoi pas à 0 en 2021 ?» Il note les limites de la régionalisation, avec un «plan rail ici, un plan d’investissement là et pas de coordination entre les régions, Occitanie, Aura et Nouvelle Aquitaine».

Michel Leron, coordonateur des comités pluralistes ne dit pas autre chose, tout en relevant la dichotomie entre les discours des élus et les réalisations sur le terrain. Pour exemple il cite la réunion organisée le 15 mars au Lioran par Martine Guibert (vice présidente de la région AURA, en charge du transport), dans une salle trop petite pour accueillir les participants, mais surtout, que la conférence de presse fut organisée avant la réunion, ce qui à son sens, montre « le niveau de respect et d’écoute, envers les ‘’partenaires’’ invités »  Puis il énonce quelques chiffres : Réalisation d’un km d’autoroute, 16 millions d’euros. Un km de voie TGV, 12 millions d’euros. Un km de route 2X2 voies, 9 millions d’euros. Un km de rénovation de voie de chemin de fer « classique », 3 millions d’euros

A l’heure où des villes comme Vic-sur-Cère, ou Polminhac, réfléchissent à ne plus privilégier le tout routier et les contournements des petites cités, les comités pluralistes de défense du train, initient plusieurs manifestations pour promouvoir ce moyen de transport dont tout le réseau existe et qui pourrait se voir modernisé et adapté aux contraintes actuelles des mobilités "douces"…

Serge Menini

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Heure d'été : C'est, midi à quatorze heures !

Le 5 juillet 1974 Valéry Giscard d’Estaing, fraichement élu, instaure l’âge légal de la majorité à 18 ans. Il aurait pu se contenter de cette loi marquante pour son règne, mais le jeune président, souhaite que les français l’aiment mieux. En 1975 il cherche l’idée qui le rendra plus populaire que ses apparitions télévisées en pull, ses prestations « accordéonistiques », ses diners surprises chez le gueux de France ou ses petits déjeuners avec les techniciens éboueurs. Un obscur conseiller de l’agence française pour les économies d’énergie va la lui servir sur un plateau d’argent : L’établissement d’une heure d’été en avance de soixante minutes sur l’heure d’hiver permettrait chaque année d’économiser l’achat, par la France de 300 000 tonnes équivalent pétrole quantité d’énergie égale à celle requise pour chauffer une agglomération de 500 000 habitants pendant tout un hiver. C’est le chargement d’un seul gros pétrolier. Ces chiffres sont avancés sur une base de calcul datant des années soixante, quand il n’y avait pas encore d’énergie nucléaire. Ils sont donc tronqués dès le départ, mais dans les ministères et les bureaux d’études parisiens, aucune remarque ou protestation ne se fait entendre. Le président est immédiatement séduit par le concept. La France subit les contres coups de la crise pétrolière et, toutes les économies sont bonnes à prendre. En France à l’époque, "on n’a pas de pétrole, mais on a des idées" : Avantage économique, avantage en terme de loisir de plein air, coût qui semble nul, en voila une idée qu’elle est bonne ! De plus cette mesure ne coute rien et ne semble pas difficile à mettre en œuvre. En avril 1976, les français, comme un seul homme ou une seule femme (parité oblige), vont avancer leur montre d’une heure. Et depuis 43 ans, deux fois par an, nous avançons et reculons nos montres et nos pendules…

Les premières manifestations de mécontentement viendront des campagnes, qui n’ont jamais été consultées lors de l’instauration de cette mesure. Il apparait au paysan, que la traite des vaches se fait à heure fixe et que les pauvres bêtes réglées comme du papier à musique, ne cessent de meugler d’inquiétude après une demi-heure d’attente. Idem pour la rosée qui tombe en fonction du lever du soleil et s’évapore à sa montée, conditionnant les travaux des champs et de fauche. Avec l’heure d’été en avance de 2 heures sur celle du soleil, il est midi à 14 heures, au propre comme au figuré.

Autre sujet pointé, plus tard, par les adversaires de cette ineptie, l’heure de pointe de circulation des véhicules le soir, qui a lieu dans les grandes agglomérations de 17H30 à 19H30, soit au soleil, de 15H30 à 17H30, moment ou les rayons ultra violet frappent le plus et dégradent en ozone, les gaz d’échappement imbrûlés. Cette constatation d’augmentation de la pollution et les énormes coûts induits en termes de santé publique, aurait du suffire à faire abroger illico la mesure. Que nenni, l’Europe entière s’y met très vite sauf les suisses, qui provoquent une votation sur le sujet de l’heure d’été. Résultat contre à 52%, sur lequel le gouvernement fédéral passera outre, au motif qu’il ne faut pas faire de la Suisse un ilot horaire en Europe…

Et maintenant… La majorité des français interrogés se déclarent contre le changement d’heure, à tel point qu’il est envisagé d’y mettre fin. Le parlement européen va dans leur sens et indique qu’à partir de 2021, tous les états seront libres d’appliquer ou pas l’heure d’été. Sur le site de l’Assemblée Nationale, les citoyens sont amenés à se prononcer. Deux million de personnes auraient parait-il voté (si on peut appeler voter, le fait de cliquer sur son ordinateur, sans contrôle). Que ressort-il de ce « vote » ? Eh bien à 82%, les votants se seraient exprimés pour supprimer ce changement biannuel mais dans ce lot, 52,80% souhaitent conserver une fois pour toute l’heure d’été, qui est je le rappelle en avance de deux heures sur celle du soleil. Si ce vote ne permet pas, du moins je l’espère, de donner à voir sur la société dans laquelle nous vivons (ou alors c’est désespérant de voir sa chûte intellectuelle), il révèle beaucoup de ses auteurs : Des hommes d’affaires, des ministres, des citadins CS+, qui privilégient le fait de préférer une heure de tennis en extérieur plutôt que dans un court couvert. Mais aussi des gens qui ne réfléchissent pas au-delà du barbecue perpétuel pris sur le carré de pelouse du pavillon semblable point par point à celui du voisin. Sans compter la cohorte qui, croyant positiver, pense que l’été c’est mieux que l’hiver et qu’en choisissant l’heure d’été, on sera toujours en été, au soleil, sur la plage, parce que l’été c’est bien et que ça rappelle les vacances. Et que c’est bien d’être en vacances toute l’année au soleil de l’été…

Triste pensée imbécile, qui nous verra tous nous lever à 4 heures du matin (heure solaire) quand nos réveils sonneront sur le chiffre six, pour rejoindre notre poste de travail à huit heures, six au soleil, qui lui pas fou est encore levé à cette heure là, surtout en hiver.

Alors, bien que tous les chronobiologistes s’insurgent contre l’heure d’été qui ne tient aucun compte de nos rythmes circadiens (ceux de notre horloge biologique, réglée sur le soleil), nous continueront encore longtemps, à pouvoir profiter d’une heure de lumière en plus le soir (pour faire du tennis par exemple), nous couchant quand il fait jour, ou perdant une heure de sommeil, au choix. Tant pis pour les enfants, tant pis pour les vaches et tant pis pour nous.

 Serge Menini

Rlb 09.04.2019 05:37

Solution au deux problèmes mettre des éoliennes du les biens sectionaires😸

SYLVESTRE 08.04.2019 19:44

MERCI BERNARD !!!!
HEUREUSEMENT QUE CE BLOG EXISTE POUR BALANCER UN PEU LA SCANDALEUSE REALITE !!!!!!!!!!

Commentaires

20.07 | 23:56

Du bon boulot de journaliste. J'applaudis des 2 mains ! Et j'en redemande.

26.03 | 18:58

Tellement vrai, bien vu. Merci

10.03 | 15:54

Heureusement il y a aussi une majorité de bonnes volontés même si notr...

09.03 | 12:23

Je découvre votre site, bravo j'arrive de la banlieue Parisienne, installé de...