Rappel : auriez-vous négligé de vous
inscrire au 20 ème anniversaire de l’article « Le Cantal… ou la Corse sans les bombes ». Si oui, reportez-vous à l’annonce ci-dessous et faites vite : les bénévoles que nous sommes avons
besoin de savoir combien nous serons le 3 septembre pour nous organiser et faire les courses. Inscrivez-vous avant le 30 août, dernier délais par mail, même si votre chèque arrive après.
Pour vous donner une idée des sujets qui seront abordés, petit aperçu, ci dessous, de la production électrique « agricole » dans le Cantal.
Rentrée ou éternel recommencement ?
Rentrée…
mais rediffusion du feuilleton affligeant de 2012. Seul pays d’Europe où un battu peut avoir la prétention de se représenter, malgré ses innombrables casseroles, et où un sortant, décrié par 75% des citoyens,
se considère indispensable pour continuer ce qu’il a entrepris : abandon des territoires ruraux, accroissement des inégalités pour ne parler que de sujets qui nous préoccupent directement.
Dans notre Cantal, Mézard, dit de gauche, est à la manœuvre : à l’assemblée, en juin 2017, il veut Descoeur et Marleix, porte-drapeaux de la droite. Il
les aura si le sursaut espéré par certains n’a pas lieu. Sans le dire publiquement, il espère que l’interdiction du cumul sera abandonnée, histoire de poursuivre sa politique du tape à l’œil sportif,
festif et consensuel pour masquer son incompétence à gérer les ordures ménagères et à développer durablement l’économie locale.
Pour montrer qu’il est toujours là partout, malgré sa promesse de ne pas cumuler, Delcros vient (enfin) de justifier son audacieux mirador de Neussargues (voir photo en bas de page).
Voie sans issue ?
Certains vous diront que les politiques ne sont pas
à la hauteur mais que les représentants des entreprises sont là pour sauver les meubles. Parlons-en avec deux détails révélateurs.
À
la CCI du Cantal on se considère comme une entreprise (voir photo en bas de page) et plus comme un organisme consulaire représentant des entreprises.
À
la Chambre d’Agriculture, il parait que l’ « équilibre est dans le pré ». Une chose est certaine : certains « hauts » dirigeants agricoles n'oublient pas de se préoccuper
des intérêts particuliers de quelques-uns.
Michel Lacoste, ex président du CIF, invité au bureau de la FDSEA, partisan, avec Chantal Cor,
de la suppression des quotas pour retrouver la liberté de produire du lait, a compris que l’avenir, de l’agriculture industrielle qu’il souhaite, passe par la production… d’énergie électrique ! S’il
ne conseille pas aux agriculteurs cantalous, qu’il est sensé défendre, de faire comme lui, il met toutes les cartes de son côté pour se construire un petit empire façon Beulin, président de la FNSEA.
Plusieurs amis de Testu ont été troublés en voyant que les sièges sociaux de deux entreprises présidées par Michel Lacoste avaient déménagé
le 30 juin dernier… au 26 rue du 139ème Régiment d’infanterie, à Aurillac, pile à l’adresse de la Chambre d’Agriculture. Imaginons que c’est légal, et allons faire un petit
tour dans ces deux entreprises privées.
CAP’EN15 produit de l’électricité dans 21 établissements secondaires qui produisent
de l’électricité ( Quézac, Maurs, Marcolès, Calvinet, Naucelles, Badailhac, Chanterelle…). Parmi ses actionnaires on retrouve de nombreux dirigeants ou anciens dirigeants de la FDSEA, des JA ou de la Chambre d’Agriculture.
Président à partir du 24/12/2011, Joël Piganiol, actuel secrétaire adjoint à la Chambre, a passé la main à Michel Lacoste le 24/12/2014. C’est flou mais on comprend.
Avec la deuxième société on ne comprend plus, ou plutôt si, on comprend que tout est fait pour brouiller les pistes. Même schéma mais, si SAS ENERGIE GAC, présidée
par Michel Lacoste depuis le 5/07/2014, produit aussi de l’électricité dans des établissements secondaires, curieusement, ces établissements secondaires ont deux et parfois trois, comme à Prunet, numéro SIRET
alors qu’ils n’ont qu’une seule adresse dans les différentes communes (Paulhenc, Prunet, Arpajon sur Cère, Paulhac, Marcenat).
Avant
Michel Lacoste, Alain Troupenat, actuellement actionnaire de CAP’EN15, occupait la présidence.
Vous avez peut-être, l’impression qu’ils sont une
poignée à chercher la meilleure façon de se faire du pognon. La financiarisation de l’agriculture industrielle pourrait enrichir quelques-uns, elle risque fort d'être une voie sans issue pour tous les paysans qui font vivre
la ruralité.