Au cœur de la mêlée, de notre envoyé spécial à Parlan.
Le temps des aveux
Fariboles et autres incohérences sorties tout droit de la bouche de celui qui voudrait imposer ici l’implantation massive de machines à vent industrielles.
L’autre
soir (23.08), salle des fêtes de Parlan.
Justifiant leur action d’opposition au projet d’installation d’éoliennes industrielles à Parlan, les responsables
de l’association STOP EOLE PARLAN-ROUMEGOUX– SEPR- rendaient publics les résultats de l’enquête menée auprès de la population de la commune qui compte environ 450 habitants. Les personnes du centre
pour handicapés, peut-être 30 personnes n’ont pas été sollicitées. En revanche, les propriétaires de résidences secondiares l'ont été
Résultats de l'enquête :
357 personnes
ont été interrogées.
265 personnes (74,22%) se sont exprimées :
23 (8,67%) pour le projet soutenu par le maire, Michel TEYSSEDOU.
148 (55,84%) fermement opposées.
94 (35,47%) restées neutres en se nommant sans prendre parti.
Le maire tout au long de la soirée s’est affirmé comme
étant le témoin attentif de ce qui se passait mais, faute d’informations précises (par le simple accès au dossier, par exemple), il ne pouvait en dire plus à sa population, notamment celle qui avait trouvé judicieux
de se déplacer (44 personnes présentes dont, il est vrai, une douzaine venue du Lot tout proche et, plus spécifiquement de La-Bastide-du-Haut-Mont, desquels nous parlerons plus loin.)
De quoi parle-t-on ?
Donc,Michel T. voudrait bien savoir mais il ne sait pas. Ce qu’il ne pourra
nous faire croire tant est devenue publique sa façon quasi missionnaire d’interpréter la musique très convenue des énergies renouvelables, dans le cas présent, très mal nommées puisque, faute de vent dans
la plupart des cas, on découvre aujourd’hui que l’éolien ne marche pas. Ce qui impose, pour pallier cette cruelle absence, de faire tourner des centrales thermiques, toujours très polluantes, lesquelles, on le sait, fonctionnent
au gaz, au pétrole ou au charbon. La suractivité partisane de Michel T. est d’autant plus inquiétante qu’il profite de sa position de Président de la Communauté de communes de la Châtaigneraie cantalienne
et encore de celle de l’énigmatique Syndicat d’énergie du Cantal où il pose volontiers aux côtés d’autres manipulateurs comme expert (autoproclamé) de la chose, – voir LA MONTAGNE du 29.07 -
entraînant de la sorte tout notre pauvre monde vers le désastre annoncé.
De quel droit ?
Observons tout d’abord que ni lui ni les maires qui le soutiennent n’ont, à aucun moment, reçu mandat de leurs électeurs de déclencher le massacre de nos paysages en favorisant ici l’implantation
de l’éolien industriel. Cette légitimité qui leur manque, ils pourront se l’offrir en menant campagne lors des prochaines élections municipales de 2020. Mais de cela, qu’il nous soit permis de douter. On n’a
toujours pas entendu leur argumentation, tout au long de la campagne des dernières élections législatives, notamment. Comment pourrait-il donc en être autrement demain ? Un citoyen de la commune de Parlan, singulièrement
armé de beaucoup de bon sens, développa ce point de vue que l’intéressé, Michel T., écarta avec beaucoup d’assurance (apparente). Il est là et lutte pour le bien commun (!?) et il ne laissera pas passer
une aussi belle opportunité. (Tiens, on croyait qu’il ne savait rien!?!?)
Quelles retombées ?
Aussi bien, du moment qu’il a pris la parole, Michel T. s’est enferré dans une justification générale de la démarche en soulevant particulièrement le problème que
pose aujourd’hui aux communes la baisse générale des dotations de l’État. Il aurait un besoin absolu de la rente éolienne qui devrait procurer à sa commune une recette supplémentaire de 30 000 € l’an.
Ce qui lui permettrait de financer des projets d’ 1 million d’ € ??? (Il conviendrait qu’il s’explique sur la méthode suivie et, surtout, de qui de quoi parle-t-il : de sa commune de Parlan ou de la Communauté
de la Châtaigneraie ?). Pour quoi faire ? il ne l’a pas dit. Se prendrait-il pour le 1er édile d’une grande agglomération ? Selon toute vraisemblance, oui ! Chacun relira avec délice La
grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf, fable du bon LA FONTAINE.
Ouvert à l'approbation,
moins à la discussion.
L’affaire prit un tour particulier lorsque Michel T. prit à partie un contradicteur qui, n’étant pas de
la commune, n’aurait, selon lui, qu’un droit, celui de se taire. Protestation immédiate de l’intéressé ( se trouvait-on, oui ou non, dans une réunion publique?) soutenu par la dizaine de personnes venues du Lot
qui aurait souhaité expliquer à l’assistance combien le site de Saint-Saury était au quotidien un calvaire, pour les yeux notamment. Départ des intéressés. Gêne et énervement manifeste de Michel
T. qui rendit à tous un peu d’espoir : Et alors, peut-être que je dois démissionner aussi ? Non, je suis là pour la défense du bien commun (?) et je me battrai jusqu’au
bout ... Au besoin, on augmentera les impôts (!), c’est ça que vous voulez ? Les bons connaisseurs de l’histoire locale savent qu’avec un comportement tout à fait similaire (jusqu’au-boutiste)
Michel T., toujours sûr de lui et dominateur mais souvent incompris dans ses plus géniales spéculations, a successivement dû quitter la FDSEA, la Chambre d’Agriculture, le Crédit Agricole … Ce dont tout un chacun
peut d’ores et déjà être convaincu, c’est qu’un climat de discorde a été instillé de toutes pièces dont la commune de Parlan tout comme, d’ailleurs, toutes celles dans la Châtaigneraie
qui ont subi ou s’apprêtent à subir les attaques des financiers du vent, feront bien entendu les frais.
Avant qu'il ne soit trop tard
Michel T. croit bon d’engager sa commune dans la direction d’un modernisme très contestable parce qu’excessivement dévoyé par de très évidentes
histoires d’argent, nous savons tous non seulement qu’il ne saurait à quelque moment y renoncer mais, plus encore, à cette heure, qu’il est manifestement convaincu d’arriver à ses fins. Nous avons bien compris
qu’il ferait tout pour atteindre son objectif. Quand bien même aiguillonné par nos remarques, lorsqu’il s’est dit, maintenant, d’accord pour organiser une grande réunion d’information, nous n’en croyons
bien sûr pas un mot. Pardi, n’est-ce pas là la méthode éprouvée qui consiste à lancer une affaire, travailler à lui donner une tournure quasi officielle pour, à la fin des fins, sur le point de déboucher,
déclarer aux opposants qu’il est pris acte de certains éléments de leur argumentation mais qu’hélas !, au point où nous en sommes, il n’est plus possible de revenir en arrière. Ainsi,
les vrais défenseurs de l’environnement et du cadre de vie n’ont désormais d’autre choix que celui de le combattre en répandant toute l’information disponible. C’est le seul moyen de le confondre.
Codicille.
Il s’avère que les personnes qui se laissent subvertir par des
démarcheurs venus leur extorquer promesse de bail et autres fantaisies donnant un caractère sérieux à leur affaire, devraient un tout petit peu se renseigner avant de signer. Beaucoup se font avoir, que leur crédulité
engage, héritiers compris, à devoir demain payer énormément plus cher ce qu’on leur aura dissimulé frauduleusement. Quand le Père Noël est passé une première fois, souvent il ne repasse pas.
M.J.C.*
*Les sous-titres ont été rajoutés à la mise en page.
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