Cliquez pour agrandir et apprécier cet extrait du courrier adressé aux parents concernés.
Quotient familial inversé.
De 6 à 16 ans, l’École doit être laïque, obligatoire et gratuite. Sur ce troisième point des entorses sont courantes, en particulier pour les activités
extérieures, du type classes de mer, voyages… Généralement, pour calculer la participation des familles, l’établissement monte un budget puis divise le reste à financer de façon égalitaire.
Souvent, il est précisé que les familles en difficulté peuvent bénéficier d’un tarif fonction du quotient familial (moins tu gagnes, moins tu payes).
Plusieurs lecteurs du blog viennent de nous signaler un cas d’école : la participation* en fonction du quotient familial inversé ! Si tes parents ont les moyens de t’équiper
en matériel de ski, tu payes moins que si tes parents n’ont pas les moyens. C’est nouveau, il fallait l’inventer, c’est fait.
*La
somme en jeu, 8 euros, peut paraitre dérisoire. N’oublions pas que régulièrement les gouvernements, toutes tendances confondues, se gargarisent des efforts de la nation pour octroyer 4 ou 5 euros d’augmentation des minimas
sociaux, que régulièrement le MEDEF explique qu’une augmentation du même ordre pour le SMIC mettrait à mal la trésorerie des entreprises.
Sécurité routière : à la tête du quartier ?
En tapant sur "aurillac", en haut à gauche
de cette page, vous découvrirez que la ville, qui fait la chasse aux points noirs pour les vélos, oublie parfois de sécuriser les abords de certaines écoles, laisse de côté l'entretien.
La loi est (presque) la même pour tous.
Réalité.
L'agriculture est la profession qui connait
le plus fort taux de suicides : si certains roulent sur des gros tracteurs et gagnent bien leur vie, la multitude doit compter tous les jours, et se demande de quoi demain sera fait. Cette réalité posée, retour à la crise.
Petits rappels.
Les agriculteurs
ont réclamé et obtenu la fin des quotas, la liberté de produire plus pour aller, accessoirement, sur le marché mondial où les prix pratiqués sont très loin de couvrir les frais de production. Pourquoi la FNSEA
et ses alignés (Républicains, Socialistes, Radicaux) ont-ils commis cette erreur ? Si la sécheresse, la FCO et les rats taupiers en ont rajouté une couche, le principal problème évoqué aujourd’hui,
c’est, comme par hasard, celui des prix. Ceux qui manifestent leur colère devant la disparition programmée de l’agriculture paysanne répètent qu’ils ne veulent pas des primes et somment l’État
de faire remonter les prix… oubliant trois éléments fondamentaux :
- nous ne sommes plus au temps de l’URSS ; l’État
n’est pas client, contrairement à des coopératives gérées par les agriculteurs eux-mêmes.
-sans les primes,
80% des exploitations cantaliennes disparaitraient. (en 2014, en plus des aides nationales, régionales et départementales, l’agriculture française a perçu 8 000 000 000 € de subventions européennes).
-si les prix de l’aliment du bétail ont augmenté, les céréaliers français en ont profité.
Constats.
Nous avons la chance de vivre dans un État qui reconnait le droit
de manifester… mais, pour le garantir, dans leur grande sagesse, les législateurs ont fixé des règles.
Pas de manifestation
sans autorisation de la Préfecture qui accepte ou fait modifier après avoir épluché le dossier (motifs, date, heure, parcours, nom des responsables…). En s’appuyant sur les rapports des Renseignements Généraux,
le Préfet prend les mesures qu’il juge nécessaires pour faire respecter l’ordre public.
C’est ainsi que la Préfecture
avait autorisé la nuit des tags au lisier contre la cité administrative avec la complicité de la mairie d’Aurillac qui avait pris un arrêté d’interdiction de stationner devant le bâtiment ciblé par
les agriculteurs.
C’est ainsi que, dans un décor digne du film « Robocop », une vingtaine de policiers casqués
avaient accueilli une vingtaine de retraités venus souhaiter la bienvenue aux membres du SMOCE convoqués en Préfecture pour envisager la meilleure façon de massacrer Branviel.
Dans les actions menées ces derniers temps, il est évident que les règles ne sont pas respectées. Certains meneurs se croient tout permis. Les autorités ferment les yeux. Les contribuables
paieront les factures. Le Préfet de Bretagne vient de signaler que, sur la seule semaine dernière, la remise en état des biens publics couterait au moins 4 000 000 €.
Que dire des cibles atteintes ?
Services de la DDCSPP, de la DSV et de la Préfecture.
Ces services contrôlent effectivement l’agriculture. Pour quoi faire ?
-Garantir le respect de critères tels que les conditions d’élevage, d’hygiène, de respect de l’environnement… Qui peut être contre cette volonté de rechercher
la qualité ? Manger français ? Oui, à condition que l’agriculture française produise du « bon » et ne jalouse pas sa voisine allemande, championne d’Europe pour fabriquer de l’industriel
malsain et sans saveur.
-Vérifier les conditionnalités d’attribution des primes de l’Europe. Vous devez savoir comment
ça marche ! En fonction des sommes attribuées, l’État français verse les aides puis se fait rembourser par l’Europe qui impose le respect des conditions prescrites et un certain nombre de contrôles par
département. Si les conditions ne sont pas respectées, l’Europe peut refuser de rembourser les aides versées par l’État et à ce moment-là, c’est le contribuable français qui paye. Qui
peut regretter le contrôle de la bonne utilisation de l’argent public, fut-il européen ?
Les radars sur les routes.
Les radars sont supposés symboliser « l’argent que l’État doit aux agriculteurs ». À partir d’un raisonnement
pareil, pourquoi ne pas brûler tous les édifices publics ?
La permanence d’Alain Calmette.
Il soutient une politique agricole libérale ni plus ni moins que J.Mézard, B. Delcros, A. Marleix ou V. Descoeur, étonnamment épargnés.
Que dire des autres cibles potentielles épargnées ?
Chambre
d’agriculture : oui ou non, les responsables départementaux, prenant le risque d'accélérer l'agrandissement des structures aux dépends du nombre d'agriculteurs, ont-ils réclamé la liberté de produire
plus, la fin de la régulation (pour maintenant réclamer le retour à une régulation) ?
Xavier Beulin,
grand homme d’affaires, président de la FNSEA. Les éleveurs sont clients des céréaliers : comment Xavier Beulin peut-il réclamer à la fois une baisse des charges pour les éleveurs et une amélioration
du sort des céréaliers déjà plus que bien lotis ?
Crédit agricole. La banque verte profite-t-elle,
oui ou non, de l’endettement souvent démesuré des agriculteurs ?
Sauver les éleveurs en détresse est une
urgence nationale mais à quoi bon mettre un emplâtre sur une jambe de bois ? Sans remise en cause totale d’un système basé sur la compétition internationale au profit des multinationales, la disparition programmée
de la paysannerie sera inéluctable.
Vous devez le savoir
Les manifestants ont visité trois fois les locaux de la DDCSPP qui comprend l'ancienne Direction des Services Vétérinaires.
Première visite, ils laissent un veau dans les locaux, acte puni par la loi car il y a eu abandon et maltraitance à animal : les jeunes bovins ne sont pas des spécialistes du patinage sur carrelage.
Deuxième visite, en plein jour. Ils cassent la porte d'entrée, posent un tas de terre farcie aux rats taupiers crevés et odorants, lâchent
des rats vivants dans le service.Le lendemain de cette visite une fonctionnaire est mordue par un rat.
Troisième visite,
de nuit. Ils alllument un feu de pneus, déchargent du fumier, s'essayent à la caligraphie sur l'extérieur du bâtiment et murent l'accès principal. L'Union Agricole et Rurale est sur place, des photos sont mises en ligne. Le
coup était parfaitement coordonné, les RG devaient savoir, le Préfet aussi.
Croyez-vous un seul instant que les fonctionnaires
d'Aurillac sont le moins du monde responsables de la baisse des cours, de la sécheresse, de la prolifération des rats ou de la Fièvre Catharrale Ovine ?
Depuis, plusieurs agents ont du mal à trouver le sommeil. Faut-il en rire ?