2016 : le mal vivre ensemble ?

Mise à jour du 20 février

Nouveau gouvernement, double déconvenue pour Jacques Mézard... qui s'en relèvera

 Son père « spirituel », ex champion du monde du cumul, empereur de presse, Jean Michel Baylet, devient ministre chargé d’appliquer la loi « notre » que les radicaux ont combattu avec la plus grande détermination. Bonjour la trahison pour un plaçou. 

L’« écolo » Jean Vincent Placé,  devient secrétaire d’État pour réformer et simplifier l’État. Bonjour la revanche de son ennemi juré du début de législature.  

Si vous aviez encore un doute ! Jacques Mézard, élu par la gauche, a ses meilleurs amis à droite. De gauche à droite : Alain Marleix, Jacques Mézard, Joël Lacalmontie, Sylvie Lachaise, Monsieur le Préfet (qu'est-ce qu'il fait là ?), Philippe Fabre, Jean-Yves Bony, Vincent Descoeur, Bruno Faure et le Pélerin du Puy...

Le Pèlerin du Puy, bouclier de papier.

La Chambre régionale d’agriculture est partie à Lyon… rebelote avec la Chambre régionale des métiers, les pleurnicheries de Christian Vabret n’ont rien changé à la débâcle.

 Attentats : nouvelle révélation.  

Trottoirs d’Aurillac. Entendu de la bouche déconnectée du cerveau d’un retraité bien sous tous rapports, ancien responsable d’établissement. « Ici les collèges et les lycées sont tranquilles, ce n’est pas comme en Région parisienne. Tout allait bien jusqu’à ce que Mitterrand ouvre les vannes en 1982/83. Alors là c’est arrivé de partout, on n’a plus reconnu nos établissements mais on les a accueillis quand même. Aujourd’hui, en guise de remerciements ils nous envahissent pour massacrer nos jeunes… »

Précision : le décret autorisant le regroupement familial a été signé par Giscard d’Estaing, Chirac et Durafour le 29 avril 1976… et n’a strictement rien à voir avec l’islamisme radical.

En espérant que l’auteur de ces belles paroles se reconnaitra.

À tous les fan-clubs

des politiciens cantaliens.

Samedi 6 février, « CO2 mon amour » sur France-Inter. Thème du jour : l’écolonomie, l’art d’entreprendre sans détruire. Emmanuel Druon, directeur de l’entreprise POCHECO, 10 000 tonnes de papier transformés en enveloppes. En 20 ans il a investi 9 millions d’euros dans l’innovation, en ayant une échelle de salaires de 1 à 4, en faisant croitre la forêt (pour tout arbre coupé, plantation de 4 unités) et en réalisant 15 millions d’économies, essentiellement sur la consommation d’énergie.

Plus de 110 salariés qui ne posent pas leur cerveau en arrivant à l’usine, 22 millions de chiffre d’affaires et ça marche.

Quand on lui dit « l’écologie coute cher », il répond : « c’est faux, ce qui coute cher, c’est plutôt l’idée de ne pas se poser de questions ».

Imaginons une seconde que tous nos conseillers communaux, communautaires, départementaux, régionaux intègre que ce qui coute cher au département c’est bien cette idée de ne pas se poser de questions à propos des « saintes » paroles des maires ou des présidents de tous bords. 

Aurillac : qui fait faire quoi ?

En démocratie, le politique décide, l’administratif exécute… à condition que la relation de subordination soit clairement établie. Cliquez sur « aurillac », en haut à gauche de cette page, pour voir où en est la capitale du Pays vert.

La Cour des comptes donne raison

(trop tard ?) au « petit » personnel.

En cliquant sur « haras », en haut à gauche de cette page, vous découvrirez quelques courts extraits du rapport de la Cour des comptes à propos de la calamiteuse réforme des Haras Nationaux mise en place par la clique à Sarko (Descoeur, Marleix), poursuivie par la clique à Hollande (Calmette, Mézard). Vous découvrirez, entre autre, qu’au niveau du personnel, la catégorie « C », les plus bas salaires, a été la plus durement touchée par une réforme qui a fait reculer  l’excellence dans un domaine où le Cantal était en pointe. 

Carlades en CABA ?

Comment négocier une union CABA/Carlades quand Jacques Mézard ironise sur la communauté de communes Cère et Goul ?

Cliquez sur "radicalisation", en haut à gauche de cette page, pour quelques éclairages. 

La loi est (presque) la même pour tous (suite)

Quille de protection à la place d'un lampadaire en alu. Des milliers d'euros de dégâts de fournitures et de main d'oeuvre, les câbles d'alimentation ont fondu. Cliquez pour agrandir.

Qui va payer ?

Le client est roi, c’est fini depuis longtemps. Avec les manifestations de quelques dizaines d’agriculteurs, deux ou trois cents, tout au plus, en cumulant Aurillac, Saint-Flour et Mauriac, on franchit une étape : le client-consommateur devient la cible des producteurs ! Qu’ils le veuillent ou non, les quelques gros bras hydrauliques et mécaniques qui ont bloqué l’accès des supermarchés vendredi matin ont eu tout faux. Alors que les agriculteurs en rupture, une majorité, auraient besoin du soutien de la population, les habitants de la Montade et les clients de la ville ont très peu gouté les tas d’immondices devant leur supermarché habituel et s’interrogeaient sur le montant de la facture de nettoyage.

Mercredi, venus en impressionnants tracteurs qui sentaient plus la défiscalisation* que la crise, ils avaient jugé utile d’incommoder les fonctionnaires de la Préfecture en brûlant des pneus. Résultats, un lampadaire hors d’usage, des câbles d’alimentation fondus, de l’enrobé détérioré, des dizaines de tonnes de détritus à emporter avant de nettoyer la chaussée. Des milliers d’euros qu’il faudra bien payer là aussi.

*La Chambre d'agriculture et le la Banque verte conseillent régulièrement aux agriculteurs de capitaliser pour payer moins d'impôts. Résultat, de nombreux jeunes et moins jeunes s'endettent en achetant des machines qui permettent de défiscaliser. 

Une automobiliste ulcérée par les méthodes des manifestants (à ne pas confondre avec la masse des paysans cantaliens) nous a transmis cette photo prise devant Simply vendredi matin vers 8 heures 25. Cliquez pour agrandir.

Mise à jour du 3 février 2016

Coulisses de la radicalisation châtaigneresque

Incapable de monter une liste aux municipales à Aurillac, trop finaud pour se présenter aux législative, J. Mézard, devenu sénateur par complicité des « grands électeurs », préside la CABA et fait la pluie et la grisaille de la politique cantalienne. Sa technique ? Mettre son intelligence et son éloquence au service d’une volonté d’anesthésier tous ceux qui passent à sa portée et garder ainsi les coudées « franches »…  

À tour de rôle, R. Souchon, Y. Bec, V. Bessat, T. Galeau, A. Calmette, P. Mathonier, pour ne citer que les plus connus, ont eu droit à la flatterie (un tout petit peu), au chantage (énormément) et à la vengeance (dès qu’ils ont osé réagir).

Avec V. Descoeur, c’est plus compliqué. S’il y a eu quelques périodes de tension, l’absolue nécessité de récupérer les voix de droite a le plus souvent débouché sur des connivences. Plus bel exemple : « je ferme les yeux sur Chaudes-Aigues, tu me laisses devenir sénateur ».

La loi « Notre » et les recompositions qu’elle entraîne(ra) ont relancé la machine. Réforme en discussion : J. Mézard n’a pas de mots assez durs pour la critiquer. Réforme en cours d’application : J. Mézard cherche immédiatement à en tirer le maximum de profit pour ses amis et conforter son implantation sur ce secteur. Objectif : récupérer la présidence de la future grande communauté de la Châtaigneraie. Les paris sont ouverts : V.Descoeur se laissera-t-il rouler dans la farine radicale dans l’espoir de gagner les faveurs du maître à l’occasion des prochaines législatives ? Cliquez sur « radicalisation », en haut à gauche de cette page et vous découvrirez les grandes manœuvres politicardes en Châtaigneraie. 

Wauquiez : déjà deux cartons jaunes !

Le Pélerin du Puy a besoin de faire parler de lui.

L. Wauquiez, venu dans le Cantal, a semé la zizanie du côté de Mauriac en annonçant un contournement de la ville... que personne n'avait demandé sur place. En entendant les critiques, A. Marleix, peut-être bien à l'origine du projet pour faire plaisir à G.Leymonie, maire, curieusement évincé des dernières élections, est parti bouder sans partager le verre de l'amitié !

Invité à Matignon et à l'Elysée comme tous les présidents de Régions, L.Wauquiez n'a pas jugé utile de se déplacer : homme d'action qui parle sans réflêchir et agit sans dialoguer, il n'avait pas de temps à perdre avec Valls et Hollande pour parler plan emploi et formation professionnelle. Curieux sens de la République et croyez-vous que le mépris soit source d'efficacité ? 

Delcros pris en otage ?

Bien calé derrière le protocolaire pupitre, le sénateur a présenté ses voeux au "Pays de Murat". Brosse à reluire, auto-satisfaction... rien de particulier. C'est autour du buffet qu'il s'est laché à propos du cumul. Contrairement à ses engagements écrits*devant la Haute Autorité, il hésite à ne pas tout cumuler. La faute aux élus du Pays qui le supplieraient de rester !

Lui qui connait les besoins des patients, des médecins, des entreprises... qui agit avant de dialoguer, n'est pas capable de savoir ce qu'il doit faire ! Il nous prend pour qui l'audacieux maire, président de pays, conseiller général et accessoirement sénateur ? 

*Erreur de débutant. Les promesses orales s'envolent, les écrits restent. 

Pertes de repères

Cliquez pour agrandir et apprécier cet extrait du courrier adressé aux parents concernés.

Quotient familial inversé.

De 6 à 16 ans, l’École doit être laïque, obligatoire et gratuite. Sur ce troisième point des entorses sont courantes, en particulier pour les activités extérieures, du type classes de mer, voyages… Généralement, pour calculer la participation des familles,  l’établissement monte un budget  puis divise le reste à financer de façon égalitaire. Souvent, il est précisé que les familles en difficulté peuvent bénéficier d’un tarif fonction du quotient familial (moins tu gagnes, moins tu payes).

Plusieurs lecteurs du blog viennent de nous signaler un cas d’école : la participation* en fonction du quotient familial inversé ! Si tes parents ont les moyens de t’équiper en matériel de ski, tu payes moins que si tes parents n’ont pas les moyens. C’est nouveau, il fallait l’inventer, c’est fait.

*La somme en jeu, 8 euros, peut paraitre dérisoire. N’oublions pas que régulièrement les gouvernements, toutes tendances confondues, se gargarisent des efforts de la nation pour octroyer 4 ou 5 euros d’augmentation  des minimas sociaux, que régulièrement le MEDEF explique qu’une augmentation du même ordre pour le SMIC mettrait à mal la trésorerie des entreprises. 

Sécurité routière : à la tête du quartier ?

En tapant sur "aurillac", en haut à gauche de cette page, vous découvrirez que la ville, qui fait la chasse aux points noirs pour les vélos, oublie parfois de sécuriser les abords de certaines écoles, laisse de côté l'entretien.

La loi est (presque) la même pour tous.

Réalité.

L'agriculture est la profession qui connait le plus fort taux de suicides : si certains roulent sur des gros tracteurs et gagnent bien leur vie, la multitude doit compter tous les jours, et se demande de quoi demain sera fait. Cette réalité posée, retour à la crise.

Petits rappels.

Les agriculteurs ont réclamé et obtenu la fin des quotas, la liberté de produire plus pour aller, accessoirement, sur le marché mondial où les prix pratiqués sont très loin de couvrir les frais de production. Pourquoi la FNSEA et ses alignés (Républicains, Socialistes, Radicaux) ont-ils commis cette erreur ? Si la sécheresse, la FCO et les rats taupiers en ont rajouté une couche, le principal problème évoqué aujourd’hui, c’est, comme par hasard, celui des prix. Ceux qui manifestent leur colère devant la disparition programmée de l’agriculture paysanne  répètent qu’ils ne veulent pas des primes et somment l’État de faire remonter les prix… oubliant trois éléments fondamentaux :

- nous ne sommes plus au temps de l’URSS ; l’État n’est pas client, contrairement à des coopératives gérées par les agriculteurs eux-mêmes.

-sans les primes, 80% des exploitations cantaliennes disparaitraient. (en 2014, en plus des aides nationales, régionales et départementales, l’agriculture française a perçu 8 000 000 000 € de subventions européennes).

-si les prix de l’aliment du bétail ont augmenté, les céréaliers français en ont profité.

Constats.  

Nous avons la chance de vivre dans un État qui reconnait le droit de manifester… mais, pour le garantir, dans leur grande sagesse, les législateurs ont fixé des règles.

Pas de manifestation sans autorisation de la Préfecture qui accepte ou fait modifier après avoir épluché le dossier (motifs, date, heure, parcours, nom des responsables…). En s’appuyant sur les rapports des Renseignements  Généraux, le Préfet prend les mesures qu’il juge nécessaires pour faire respecter l’ordre public.

C’est ainsi que la Préfecture avait autorisé la nuit des tags au lisier contre la cité administrative avec la complicité de la mairie d’Aurillac qui avait pris un arrêté d’interdiction de stationner devant le bâtiment ciblé par les agriculteurs.

C’est ainsi que, dans un décor digne du film « Robocop », une vingtaine de policiers casqués avaient accueilli une vingtaine de retraités venus souhaiter la bienvenue aux membres du SMOCE convoqués en Préfecture pour envisager la meilleure façon de massacrer Branviel.

Dans les actions menées ces derniers temps, il est évident que les règles ne sont pas respectées. Certains meneurs se croient tout permis. Les autorités ferment les yeux. Les contribuables paieront les factures. Le Préfet de Bretagne vient de signaler que, sur la seule semaine dernière, la remise en état des biens publics couterait au moins 4 000 000 €.

Que dire des cibles atteintes ?

Services de la DDCSPP, de la DSV et de la Préfecture.

Ces services contrôlent effectivement l’agriculture. Pour quoi faire ?

-Garantir le respect de critères tels que les conditions d’élevage, d’hygiène, de respect de l’environnement… Qui peut être contre cette volonté de rechercher la qualité ? Manger français ? Oui, à condition que l’agriculture française produise du « bon » et ne jalouse pas sa voisine allemande, championne d’Europe pour fabriquer de l’industriel malsain et sans saveur.  

-Vérifier les conditionnalités d’attribution des primes de l’Europe. Vous devez savoir comment ça marche ! En fonction des sommes attribuées, l’État français verse les aides puis se fait rembourser par l’Europe qui impose  le respect des conditions prescrites et un certain nombre de contrôles par département. Si les conditions ne sont pas respectées, l’Europe peut refuser de rembourser les aides versées par l’État et à ce moment-là, c’est  le contribuable français qui paye. Qui peut regretter le contrôle de la bonne utilisation de l’argent public, fut-il européen ?

Les radars sur les routes.

Les radars sont supposés symboliser « l’argent que l’État doit aux agriculteurs ». À partir d’un raisonnement pareil, pourquoi ne pas brûler tous les édifices publics ?

La permanence d’Alain Calmette.

Il soutient une politique agricole libérale ni plus ni moins que J.Mézard, B. Delcros, A. Marleix ou V. Descoeur, étonnamment épargnés.

Que dire des autres cibles potentielles épargnées ?

Chambre d’agriculture : oui ou non, les responsables départementaux, prenant le risque d'accélérer l'agrandissement des structures aux dépends du nombre d'agriculteurs, ont-ils réclamé la liberté de produire plus, la fin de la régulation (pour maintenant réclamer le retour à une régulation) ?

Xavier Beulin, grand homme d’affaires, président de la FNSEA. Les éleveurs sont clients des céréaliers : comment Xavier Beulin peut-il réclamer à la fois une baisse des charges pour les éleveurs et une amélioration du sort des céréaliers déjà plus que bien lotis ?

Crédit agricole. La banque verte profite-t-elle, oui ou non, de l’endettement souvent démesuré des agriculteurs ? 

Sauver les éleveurs en détresse est une urgence nationale mais à quoi bon mettre un emplâtre sur une jambe de bois ? Sans remise en cause totale d’un système basé sur la compétition internationale au profit des multinationales, la disparition programmée de la paysannerie sera inéluctable.

Vous devez le savoir

Les manifestants ont visité trois fois les locaux de la DDCSPP qui comprend l'ancienne Direction des Services Vétérinaires. 

Première visite, ils laissent un veau dans les locaux, acte puni par la loi car il y a eu abandon et maltraitance à animal : les jeunes bovins ne sont pas des spécialistes du patinage sur carrelage.

Deuxième visite, en plein jour. Ils cassent la porte d'entrée, posent un tas de terre farcie aux rats taupiers crevés et odorants, lâchent des rats vivants dans le service.Le lendemain de cette visite une fonctionnaire est  mordue par un rat. 

Troisième visite, de nuit. Ils alllument un feu de pneus, déchargent du fumier, s'essayent à la caligraphie sur l'extérieur du bâtiment et murent l'accès principal. L'Union Agricole et Rurale est sur place, des photos sont mises en ligne. Le coup était parfaitement coordonné, les RG devaient savoir, le Préfet aussi.

Croyez-vous un seul instant que les fonctionnaires d'Aurillac sont le moins du monde responsables de la baisse des cours, de la sécheresse, de la prolifération des rats ou de la Fièvre Catharrale Ovine ? 

Depuis, plusieurs agents ont du mal à trouver le sommeil. Faut-il en rire ? 

Des prix, pas des primes ! La meilleure façon de faire disparaître l'élevage dans tout le massif central... Capture d'écran, site agreste, mémento 2015

Source : Agreste. Commentaires : à vous de les faire. Cliquez pour agrandir.

Pierre Amiral 05.02.2016 00:17

Mézard laïque, oui ! Pour arriver, ça ne l'empêche pas d'user de méthodes que la police et la politique tolèrent mais que la morale laïque réprouve !

Bernard 04.02.2016 20:32

Bien vu Testu ! A quand la fin de la pensée unique en agriculture?

pierre 04.02.2016 07:28

Lamentable...........
Pourquoi se gêner, puisque les forces "de l'ordre"" sont au repos !!!!!!!

Cathy 03.02.2016 20:25

une belle analyse !merci

Commentaires

20.07 | 23:56

Du bon boulot de journaliste. J'applaudis des 2 mains ! Et j'en redemande.

26.03 | 18:58

Tellement vrai, bien vu. Merci

10.03 | 15:54

Heureusement il y a aussi une majorité de bonnes volontés même si notr...

09.03 | 12:23

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