Cliquez pour agrandir. Dénoncer la fraude sociale et oublier la fraude aux cotisations ou la fraude fiscale est une coutume bien française que le "Monde" respecte comme tout le monde. NB : la fraude fiscale globale est estimée à 60 milliards d'euros.
Le directeur de la CAF
dénonce
la fraude sociale.
L’art de chercher la paille dans l’œil de l’allocataire et ne pas voir la poutre dans l’œil d’un organisme déshumanisé.
39 fraudes pour un montant d’un peu moins de 258 000 € : c’est trop mais ne nous arrêtons pas à cette évidence.
Tous les fraudeurs sont-ils coupables ? Question surprenante pour un néophyte, parfaitement légitime quand on connaît le labyrinthe des procédures, la multiplicité des critères
et le manque flagrant de personnel pour répondre aux demandes des allocataires.
Aujourd’hui, objectif 1er
de la CAF : transformer l’allocataire en autogestionnaire de son propre dossier. Petit exemple personnel.
Printemps 2016. En simple citoyen soucieux d’une
saine gestion de l’argent public, je me déplace à la CAF pour signaler le départ d’un studio d’une locataire étudiante bénéficiaire de l’APL.
Surprise : une jeune dame, fort aimable, me signale que je dois le faire par internet et que, si je le souhaite, elle peut m’aider à le faire sur place dès qu’un ordinateur sera libre… Le hall
d’accueil de la CAF a été transformé en bureau informatique avec 5 ou 6 ordinateurs mis à la disposition des allocataires pour qu’ils effectuent le travail réalisé, il y a peu, par des agents de la CAF.
Sans être expert en informatique je lui réponds que je pourrais me débrouiller tout seul mais que si j’ai fait la démarche de venir, de chercher une place de stationnement,
ce n’est pas pour remplacer le personnel supprimé. Réaction :
« je peux vous donner un modèle de lettre et aller vous chercher une feuille
et un crayon pour que vous confirmiez le départ de la locataire par écrit». Refus :
« Je vous parle en tête à tête, vous ne
pouvez pas prendre en compte mon message ?
-Non, je n’ai pas la compétence d’enregistrer votre démarche… »
Cette mini aventure, sans conséquence directe, en dit long sur la déresponsabilisation du personnel. Il ne s’agit pourtant là que d’un détail par rapport au quotidien supporté
par les « bénéficiaires » des prestations sociales.
Comment faire ses démarches ?
Téléphone surtaxé et insupportable dérive vers le tout internet. Ils font comment les non initiés ?
Courriers non signés qui ne sont rien d’autre qu’une marque de mépris de l’allocataire : la mention « votre caisse d’allocations familiales » ne permet pas de savoir qui a réellement
écrit le courrier reçu.
Incident fréquent : dossier rejeté pour non fourniture d’une pièce non demandée.
Ecarts entre les informations données par téléphone et celles adressées par internet.
Pannes « informatiques »
régulières pour expliquer la non prise en compte d’une information dans les délais annoncés.
Non transmission de dossiers entre organismes.
Renvoi des décisions vers des commissions tardives ou extérieures.
Bugs informatiques non reconnus parce
que considérés impossibles.
Exemple concret de calcul à dormir debout :
Une maman au RSA élève seule ses deux enfants. Son fils ainé travaille un mois pendant l’été 2016.
En
décembre 2016, versement de 490 € au titre du RSA socle.
En janvier 2017, versement supplémentaire de la prime d’activité de 42 € due aux plus de
25 ans… diminution à 420 € du RSA socle.
Conclusion : parce que le fils de 18 ans a travaillé en juillet 2016, salaire parfaitement déclaré
en temps voulu, la maman voit ses revenus diminuer de 28 € à partir de janvier 2017. Inutile de discuter avec la CAF puisque le logiciel ne peut pas faire ce genre d’ « erreur ».
Dernier point capital.
La CAF, en parfaite harmonie avec l’administration fiscale
et différents organismes, traque, à juste titre, la fraude aux allocations. Quand se décidera-t-elle à traquer la fraude aux cotisations avec la même détermination ? Les rentrées d'argent qui s'en suivraient
permetraient peut-être d'embaucher du personnel qualifié... et limiterait les risques de fraudes aux allocations.
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Redonner au Cantal la place qu’il a perdue.
Ce titre paru dans la Montagne qui résumait la pensée de Michel Lacoste pose question. Michel Lacoste a-t-il un problème de mémoire immédiate ou est-il un disciple de la tribu des
« plus c’est gros, plus ça passe » ?
Si le fromage Cantal a perdu la place qu’il méritait
c’est tout simplement de la responsabilité de ceux qui, depuis des décennies, ne savent pas comment fabriquer un fromage artisanal de terroir avec des procédés industriels conçus pour traiter un liquide blanchâtre
pasteurisé sans rapport avec le vrai lait sorti du pis de vaches non dopées.
Le CDJA, la FDSEA et René, qui n’était
pas roi à l’époque, se sont réjouis de monter l’usine de Saint-Mamet. Michel Lacoste, et d’autres, s’en sont donnés à cœur joie autour de cet outil provoquant la disparition de toutes les petites
coopératives. Michel Lacoste a pris les rênes du Comité Interprofessionnel des Fromages en 2004; il est devenu vice président de la Fédération Nationale des Producteurs de Lait ; membre de la commission permanente
du Comité National des Appellations Laitières Agroalimentaires et Forestières ; président du Comité National des AOP Laitières.
On allait voir ce qu’on allait voir. On a vu qu’il n’y avait rien à voir. Si le GAEC de Michel Lacoste et de ses quatre associés se portent bien avec plus de 450 000 litres de lait
produits plus un troupeau allaitant, pour le reste c’est moins net. La politique de l’offre (faire de la pub, avec Chantal ou Moscato, pour un produit pas cher mais sans lien avec son terroir) n’a pas créé la demande. Voir le
communiqué de la Confédération paysanne ci-dessous.