Bernard Delcros apprenti charretier
Vendredi 8 septembre 18h
Conseil communautaire des Hautes Terres.
La salle du conseil municipal de Murat est remplie pour l’élection
du président de hautes terres communauté.
Ils sont venus, ils sont tous là ....
Y a-t-il
du suspens ? Pas vraiment, le bruit court que Ghislaine Pradel sera l’unique candidate.
Delcros se lève, vient saluer les derniers arrivants ; leur tient le coude comme
des amis, paternalisme insupportable pour ceux qui le déteste et qu’il méprise dans ce geste faussement amical. Une tactique qu’il manie à merveille.
La
séance est parfaitement orchestrée : Ghislaine commence, présente l’ordre du jour, désigne le secrétaire de séance, le doyen qui sollicitera les candidatures ...
En vérité deux jours avant a eu lieu un évènement majeur en réunion de bureau ou dit-on le maire de Condat c’est fait dézinguer par Delcros alors qu’il envisageait de poser sa candidature.
Il est là, on le sent mal à l’aise, nerveux, défait par cette humiliation.
Le maire de Massiac sollicite les candidatures, argumentées si possibles…
renouvèle sa question, pas de réponses... Bernard Delcros prend le micro « je veux dire un petit mot… »
L’intervention dure : bilan de son mandat, fierté et perpétuité, on sent qu’on en prend pour longtemps...Il annonce la candidature de Ghislaine Pradel et martèle « le bureau a désigné Ghislaine Pradel comme candidate ! ».
Ce sera elle et aucun autre. Le messie nous sert sa parabole de la charrette
: « on est tous dans la même charrette, il faut tirer tous dans le même sens, une charrette quand il y en a qui tire devant d’autres derrière, d’autres sur les
côtés, ça va pas, il faut aller dans le même sens » on comprend dans le sien...Il insiste sur la nécessité de rien changer surtout, sur la continuité. Le message passe. Il est déjà
passé, les élus sont comme anesthésiés, une sorte de sédation consciente, terme d’anesthésie qui désigne un état de calme et de demi-conscience préalable à certains actes de chirurgie.
Enfin Ghislaine dit Gigi pour les intimes déclare être candidate. Derrière le maitre le discours est vide, préparé, articulé comme une récitation.
Le message est clair, la candidate est sous tutelle de son mentor, elle est cooptée, il a désigné son successeur le message est clair. « Je m’inscris dans
la continuité » on sent que la greffe a pris… On imagine Bernard :« tu leur expliques, c’est pas
possible autrement, il faut continuer... » Des formules qui lui sont chères.
Les élus sont toujours anesthésiés,
Delcros reprend « il faut aller vite, on est allé vite, il faut continuer à aller vite . » ??? Aller vite pour qui, pour quoi ? Le discours est volontairement simple,
simplifié pour marquer des esprits considérés simples.
18h45 : élection sans surprise de la présidente. Personne ne bronche...
Proposition de la nouvelle présidente d’un bureau à 12 au lieu de 11, avec 1 membre et 11 vice présidents ; ce membre est BERNARD DELCROS !!! Clameurs dans la salle, président
sans être président, bien joué !!!
Vote à l’unanimité moins une abstention, qu’attendent les élus pour réagir? La reconduction
des vice-présidents s’enclenche comme une évidence .Fin de la séance, les rares spectateurs quittent la salle groggys, il faut dire que la réunion est quasi secrète. Aucune information préalable, convocation
de 48 heures.
Samedi 9 septembre 7h le matin : journal la Montagne, imprimé avant 5 heures, compte rendu de l’élection. C’est vrai qu’on va vite finalement
...."
Questions testu à propos du résultat des élections :
Présidence.
Pour Ghislaine Pradel : 37 voix, 20 abstentions, 1 bulletin nul. Début de semblant de rébellion ?
Bureau. Pour les onze vice-présidents
derrière Bernard Delcros : 57 voix et 1 abstention.
Peur du véritable président ou démission devant le véritable président ?
NB : corps de l'article adressé par nos envoyés spéciaux auto-proclamés (faites comme eux, n'hésitez pas à nous faire connaitre ce que vous savez). Titre et question
de la rédaction de Testu.
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