Qu'on se le dise

Nouveauté...

Une nouvelle découpée en quatre tranches, ça vous dit ? Serge Menini nous invite à découvrir : 

" Soins à domicile

(La barraminothérapie) "

 

" Germain avait une propension au délire. Son cerveau barrait plein ouest, suivant les méandres complaisants de sa déprime. Certains le disaient fou, d’autres le trouvaient génial. Beaucoup s’en méfiaient, tous craignaient ses sautes d’humeur. Travailleur social, titulaire depuis cinq ans d’un contrat à durée déterminée, sans cesse renouvelé, il conduisait un minibus rouge, qui amenait des demi-pensionnaires «  troubles du comportement », de leur domicile au centre d’éducation le matin, avec trajet inverse le soir. « Je ne suis pas éducateur, disait-il… n’ayant pas compétence pour résoudre le problème, je me contente de le déplacer ». Il habitait le rez-de-chaussée d’une des tours déployées à l’ouest de la ville. De son appartement, il entendait, les jeunes « en difficulté » raconter leurs vies et les scénarios des films dans lesquels ils s’installaient, les croyants réels. Gestionnaires d’un capital d’environ deux cent cinquante mots, dont ils semblaient avoir inventé la moitié, les gosses ponctuaient chaque locution d’un crachat. Sur les réseaux « sociaux », tout un chacun étalait son inexistence et partout, partout, des victimes se cherchaient des coupables. Sans comprendre, la société s’enfonçait dans le marasme et la peur.

Pour le patron du bistrot tabac, dont les tours en poussant avaient un jour bouché l’horizon, le danger viendrait de là. Il interdisait l’entrée de son rade à tout ce qui (à l’aune de son colorimètre personnel), semblait bronzé, ou plutôt… basané. Oui c’est ça, basané ! Du coup, à part deux trois habitués, un gendarme alcoolique et une commerçante ruinée, il n’attirait pas grand monde. Il passait les journées assis en terrasse, souvent rejoint par sa femme, sa fille et le fiancé de celle-ci. Ils surveillaient les cinq bagnoles, garées à l’année sur les cinq emplacements tracés par la mairie pour favoriser le petit commerce. Une appartenait au père et à la mère, une à la fille, une au fils absent (il chômait dur à la ville, attendant peut-être un emploi de cintreur de banane) et les deux autres au gendre. Il venait d’en acquérir une à crédit et conservait l’ancienne…  Au cas où, disait-il. 

Germain s’attristait. Sa vie sentimentale se résumait à une succession de conquêtes féminines, sans lendemain. Des unions stériles, mais tant mieux. Les enfants nés de tels accouplements auraient eu toutes les malchances de se retrouver dans un camion rouge, conduit par un chauffeur dépressif. Il voyait bien la fatuité de ses actes, l’inutilité de ses gestes, le manque de résultats concrets de sa vie. Il avait 50 ans et toujours pas de Rolex.

Il avait donc décidé d’en finir. Devait-il rejoindre un groupe de fous de Dieu ? Il détestait ces abrutis aveuglés d’illusions. Il devinait derrière le prétexte invoqué de la foi, une manipulation sordide, servant de détestables intérêts, de pouvoir et d’argent. Lui, voulait l’absolu, la beauté, l’art et la manière. La solution lui apparut sur un vide  grenier, en feuilletant des cartes postales anciennes. L’une d’elle montrait un paysage des environs, avec pour légende : « Brisac : la falaise tragique où périt mademoiselle Raubi ». Cette pauvre demoiselle, au cours d’une promenade sur un sentier escarpé, avait chuté de trente mètres. Suicide, accident, nul ne le sut. Un samedi, il partit à pied sur ses traces. Plus il montait, plus la nature paraissait belle, les fleurs délicates, les arbres rassurants. Il but l’eau d’une source, goûta les myrtilles, les mûres et autres fruits sauvages, toutes choses impropres à la consommation, compissées par des renards ou des rats malades, porteurs de maladies sournoises, de parasites honteux. Lui qui dans deux heures aurait chuté de la « falaise tragique» s’en moquait bien, de maladies advenant vingt ans après contamination."

Suite à la prochaine mise à jour. 

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Cliquez pour agrandir. Un clown pour parler de la fin de vie, ébouriffant !

Peut-on être optimiste en pensant à la mort ?

Une association de bénévoles, plus l’équipe mobile du centre hospitalier et RESAPAC, proposaient au théâtre, une conférence spectacle : « A mourir de joie », dans le cadre de la journée des soins palliatifs. Sandra Meunier, sous le nom d’artiste : « Anabelle », intervient comme «art thérapeute», dans les hôpitaux qui font appel aux services de son association : les « Neztoiles ». Elle se dit, chercheur de trésors, docteur de la joie, mais pas médecin. C’est pour cela qu’elle ne veut, ni ne peut prescrire. Ni presque rire d’ailleurs, elle préfère rire franchement. Le ton étant donné, Anabelle, dans son spectacle, va faire voyager les vivants provisoires que nous sommes, vers le pays du très, très, très, très loin. Proposant aux spectateurs, un partage de son quotidien (pas si triste que l’on pourrait croire de prime abord, mais au contraire sujet à de belles rencontres), l’artiste donne quelques pistes d’accompagnement de ceux qui vont mourir : Aimer, écouter, donner de la joie, de la beauté, proposer l’émerveillement, se laisser émouvoir, toucher, rire aussi.

Pour autant, mourir est-il réjouissant ? Le coté inéluctable de ce dernier acte de la vie, vaut bien que l’on tente « d’améliorer » ce moment de solitude ultime. Une question demeure ! Avec l’optimisation financière des soins hospitaliers (de toutes natures), à laquelle travaillent les gestionnaires en charge de notre système de santé (quand ce ne sont pas des organismes privés pour lesquels la rentabilité reste la règle), au point de transformer les patients en clients (tout est dit dans ce glissement sémantique), l’hôpital aura-t-il encore longtemps les moyens de s’offrir les services d’intervenants extérieurs, pour adoucir les derniers instants de malades en phase terminale ?  Je crains que non, malgré toute la bonne volonté des bénévoles qui se dépensent sans compter, pour ne pas laisser seul, celui qui va mourir.

Mais rassurez vous, grâce à l’intelligence artificielle et au bonheur sans limite que nous promettent les « GAFA » (Google, Amazone, Face book), ceux qui en auront les moyens ne mourront plus. Pour la grande masse des autres restera la solution évoquée dans le film « Soleil vert ». Une fin programmée devant la projection d’images (pourquoi pas de synthèse), d’une nature préservée, avec des petits oiseaux qui font cui-cui et la maman de « Bambi », gambadant librement entre les arbres multi centenaires.

S.M.

Cliquez pour agrandir. Dès son arrivée, Anabelle a su captiver positivement l'auditoire sur un sujet sensible mais universel.

Tous concernés

L’Association de Bénévoles d’accompagnement en Soins Palliatifs du Cantal (ABSP 15)  accompagne les malades et leurs familles au sein de l’Equipe Mobile de Soins Palliatifs (EMSP) de l’hôpital d’Aurillac. 

Cette Association est reconnue « d’intérêt général »  par les services fiscaux. À ce titre, elle est habilitée à recevoir des dons ouvrant droit à réduction d’impôts  pour l’année 2018 le don doit être effectué avant le 31/12).

La totalité des dons est utilisée au bénéfice des malades et de leurs familles, et à la formation continue (obligatoire) des bénévoles. 

Si vous souhaitez effectuer un don ou rejoindre l’équipe des bénévoles, merci de nous contacter à :   

                 ABSP 15

                Centre hospitalier Henri Mondor  50 Avenue de la République

                 Pavillon Jean Vignalou  BP 229  15002 AURILLAC Cedex 

                Téléphone : 04 71 46 56 56  poste 33-631   absp15@ch-aurillac.fr


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Cliquez pour agrandir. Après un passage au Conseil départemental, réception positive d'une délégation à la préfecture : vers une remise en cause des éoliennes industrielles et sauvages dans le paysage cantalien ?

Éolien. Que se passe-t-il ? Où en est-on ?

La colère est intacte : Pays en passe d’être saccagé ; contribuables en instance d’être franchement spoliés avec la revente d’une partie importante de nos barrages ; Consommateurs généralement escroqués lors du paiement de factures truquées où s’étale la fameuse taxe CSPE qui sert à financer les requins de l’éolien – nonobstant la TVA qui s’y applique et constitue une autre arnaque comparable à ce qui vient encore se greffer sur le prix des carburants … - On est nombreux à en avoir assez des turpitudes intellectuelles formulées à longueur de télévisions, de radios, de journaux par des bandes organisées, faux écologistes, prétendus intellectuels qui se gaussent de leur capacité à connaître le vrai, le bon, l’utile et, multi présents donc, partout, pour distiller leur poison : une nature préservée compatible avec une économie toujours grandissante. Cependant qu’ils ne parlent jamais de l’essentiel, le plus préoccupant. Par exemple : la valse permanente des marchandises tout autour de la terre ; le ballet des avions gros porteurs (ceux-la mêmes qui avaient été programmés pour atterrir à Notre Dame des Landes, porteurs des camelotes chinoises les plus sophistiquées) comme celui des porte-conteneurs déployés en folles farandoles sur tous les océans qui, les uns comme les autres, nous intoxiquent de leurs miasmes de fumées toxiques, avec détermination. Bref, ça ne va pas, mais alors pas du tout.

Maintenant, c’est vrai, on y pense... Envisageant l’axe de défense ouest-sud-ouest, il est à l’ordre du jour de créer la grande ZAD sud-ouest (Aveyron – Lot – Cantal - Corrèze). ZAD, soulignons-le, ce n’est pas un mot sale. Et on y vient, gentiment. Crions haro sur les morbides. Surprise surprise. Zozos de l’écologie spectacle, foutez-nous la paix et commencez de trembler ! Promouvoir les libertés, ce qu’ils proclament mais ne veut rien dire, en fait, spécifiquement le droit d’emmerder tout le monde et même de le détruire. Le nôtre, l’environnement préservé, le vrai, celui des bois propres, des rivières limpides et des cieux non brouillés. Ah ! Oui, pour sûr, on est en train de se fâcher. Les apprentis-sorciers de l’éolien pourraient bien avoir, un beau matin, à partager vivement notre colère, la goûter. Notre-Dame des Planèzes et autres plateaux aux beautés si subtiles, qui êtes sûrement aux cieux, on sait que vous êtes avec nous. Et nous savons pouvoir compter sur elle : Liberté, liberté chérie …la Liberté, l’unique.

Autre musique, l’autre jour à Aurillac. Ils étaient plus de 100 à arpenter le pavé, des opposants hardis venus de Trizac ou de Parlan pour dénoncer la dérive saccageuse manigancée par les obscurs en mal de progrès mal compris, celui qu’inspire le vent mauvais.. Remarque. L’avez-vous observé ? Chez les défenseurs de la nature, tendance généreuse, on en trouve de toutes sortes, venus d’un peu partout, des riches, des pauvres, des cultivés mais aussi des instinctifs, tous néanmoins correctement remontés contre les salades pseudo environnementales à caractère financier bien affirmé, venues du continent libéral-libertaire à la mode qui n’est bien sûr pas de chez nous, pas même du milieu corrompu de l’agriculture mondialisée (le naturel reprenant parfois le dessus) qui se croit pourtant autorisé à tout falsifier. J’en passe et des meilleures. Vous verrez, ça sera dur mais nous sommes armés pour vaincre, cela se sent. Demain, ils devront remballer à la hâte tout leur méchant matériel morbide et débarrasser le terrain.

J.-C.M. 

Fermons la parenthèse.

Faites confiance à ces gens, actifs et intelligents, qui n’auront pas été pour rien le jour des lendemains qui chantent. J’ajouterai encore qu’ils sont nombreux les combattants sincères, honneur du Cantal, trésor humain émergé de notre beau département si cher à Thierry Desjardins. Sur le compte facebook de ceux de Trizac, on peut lire ceci :

« Beau succès pour la manifestation anti-éolienne organisée le 3 novembre à Aurillac par notre association Vent des Planèzes de Trizac ! Plus de 100 personnes sont venues des quatre coins du Cantal pour exprimer leur refus de se voir imposer des centrales éoliennes industrielles dans nos beaux paysages, et remercier nos élus qui se sont publiquement déclarés contre les projets éoliens dans notre département (notamment nos 2 sénateurs, nos 2 députés, une majorité de nos conseillers départementaux, de nombreux élus des communautés de communes et des communes rurales).

La majorité des participants n’ont pas hésité à faire plusieurs dizaines de km, voire quelques centaines, pour protéger nos paysages exceptionnels, l'économie de notre région (dont la 2e ressource est le tourisme vert) et notre cadre de vie que l’implantation de centrales éoliennes industrielles détruirait.

Merci à tous ceux qui nous ont rejoints, merci aux nombreux médias qui étaient présents pour relayer l’événement, merci aux aux forces de l'ordre qui ont encadré et facilité le déroulement de notre manifestation, merci à M. Aboud, Secrétaire Général de la Préfecture et Préfet adjoint pour le canton d’Aurillac qui nous a longuement reçus et écoutés à l’issue de notre manifestation. »

Anne Toty

Points similaires, communiqué du collectif de la Dordogne.

Que de points similaires entre Mr Vauriac maire de Saint Jory de Chalais (Dordogne) et Mr Fauconnier maire de Saint-Affrique (Aveyron). Mr Fauconnier, Président du Parc Naturel Régional des Grands Causses, est ardent défenseur du projet de transformateur à St Victor et du parc éolien de Crassous. Ce personnage continue de fabriquer son image de Mr Propre en affirmant haut et fort, sans honte, que la population accepte très bien la soi-disant « transition énergétique ». Il fait une abstraction totale du collectif TNE Occitanie regroupant plus de 150 associations et fait une abstraction totale des terres au dessus de Saint-Affrique déjà occupées par des centaines d’éoliennes. Comment accorder du crédit à quelqu’un qui d’un coté parle d’écologie et d’un autre accueille à bras ouvert un Mac Donald dans sa ville. Pour Mr Fauconnier les espaces de vie sont au service d’une économie prétendue « verte ». Peu importe d’où vient l’argent. TOUJOURS L’ARGENT. Et quand certains élus disent qu’ils n’aiment pas l’argent de qui se moquent-ils ???

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Déconseillé aux moins de 15 ans

Les lycéens étaient dans la rue lundi, pour défiler contre la casse des services publics. Louable initiative, d’une jeunesse que l’on a trop souvent tendance à penser non politisée et non agissante. Il n’en est rien et c’était bien réjouissant de voir cette jeunesse défiler et porter ses revendications, jusque devant le Conseil général. Un très léger bémol qui appelle une précision : lors du départ de la manif, un slogan s’est fait entendre : « Macron, Macron, on t’enc… ». L’intention est louable, certes, mais il faut que les jeunes le sachent, la sodomie, est d’habitude un acte qui se pratique entre personnes consentantes (c’est évident), mais aussi en général, entre amis. Donc, ce slogan pourrait laisser entendre que le président Macron est l’ami de tous ces jeunes gens, ce qui ne semble pas être le cas, car ils manifestaient justement contre sa politique. Mais après tout, on peut ne pas être d’accord avec les idées de quelqu’un et l’apprécier quand même. De là à partager une intimité telle qu’implique l’acte précité…

S.M.

Cliquez pour agrandir. Un peu court comme argumentaire mais il vaut mieux que jeunesse se passe dans la mobilisation que dans l’indifférence...

Commentaires

20.07 | 23:56

Du bon boulot de journaliste. J'applaudis des 2 mains ! Et j'en redemande.

26.03 | 18:58

Tellement vrai, bien vu. Merci

10.03 | 15:54

Heureusement il y a aussi une majorité de bonnes volontés même si notr...

09.03 | 12:23

Je découvre votre site, bravo j'arrive de la banlieue Parisienne, installé de...