Précision.
Gerbert à Lascelle. La proposition a fait un tabac
et a soulevé bien des craintes : ne risque-t-elle pas de donner des idées aux élus. Mise au point pour ceux qui se sont empressés de condamner J.Mézard, une fois de plus, "contrairement" à nos habitudes, il s'agissait
bien d'un poisson pêché dans le Lac des Graves.
Paroles aux élus de terrain.
Les conseillers communautaires de Cère et Goul (autour de Vic sur Cère pour faire simple) ont adressé une lettre
ouverte à tous les responsables du départment suite au projet de fusion de leur collectivité à celle de la CABA. Cliquez sur "documents", en haut à gauche de cette page,
pour en découvrir l'intégralité. Prenez le temps de lire, le quotidien et l'avenir de 5 000 cantalous sont en jeu.
Citoyens, il est temps de se réveiller !
C'est
bien connu : dans une commune quand l'école ferme, c'est le village qui meurt... dans une ville quand une école ferme, c'est le quartier qui meurt. Avec sa plume à nulle autre pareille, Pierre Amiral met les pieds dans le plat. Cliquez
sur "propos", en haut à gauche de cette page, pour apprécier son analyse sur la carte scolaire et autres nouvelles.
Aménagement du territoire. Réunion publique au Centre des Congrès boudée par le public et les élus ! Là aussi, cliquez sur "propos"en haut à gauche de cette page pour partager la lassitude de notre correspondant à la vie du territoire.
Sans langue de bois !
Lundi 7 mars,
maison de quartier de la Montade, Aurillac 10 heures.
Assemblée Générale du SMSACR15 en présence de représentants
de la Coordination Rurale régionale et du président national, Bernard Lannes… qui s’est fait attendre, mais a bien assuré même si son appui à une proposition Wauquiez* n’a pas été du gout de
tout le monde.
Monsieur le Préfet ne pourra pas dire qu’il ne sait pas : le responsable des renseignements « généraux »,
avant Sarko, supprimés en 2008, recréés en 2014 sous l’appellation « renseignements territoriaux » a suivi la totalité des débats.
Ici, c’est le SMSACR15.
Seul
élément de décor : une banderole au-dessus de la table qui fait office de « tribune ». Poignées de main franches. Malgré la gravité de la conjoncture, plaisir de se retrouver entre copains.
Double signature sur les feuilles de présence, une pour l’AG annuelle, une pour l’AG extraordinaire dédiée à l’approbation des nouveaux statuts adaptés à la nouvelle région. Autour de Baptiste
Servans, une nouvelle fois héros du jour, les militants locaux, régionaux et nationaux donnent le coup de main pour vérifier les émargements de la soixantaine d’adhérents présents (en gros 1/3 de l’effectif
total des syndiqués).
Premières interventions, une évidence : les gens s’écoutent et se parlent. Pour preuve
de ce climat serein, en pleine discussion, Baptiste rappelle à Joseph, son frère de combat, qu’il ne doit pas oublier d’appeler le resto pour midi. Ici, c’est le SMSACR15, on est entre amis.
Baptiste Servans laisse la présidence à Raymond Monier mais ne quitte pas le navire. Il sera secrétaire général et continuera le combat contre les
effets pervers de la « mafia », raccourci de langage très largement partagé pour évoquer FNSEA, CDJA, leurs innombrables satellites « coopératifs » ou professionnels et tous leurs complices
politiques de droite et de gauche.
Quelques-unes des notions mises en avant.
La nouvelle grande région va ouvrir l’éventail des activités agricoles impliquées : très intéressant d’entendre parler de l’arboriculture
fruitière, de la vigne, de la production légumière, des Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne (AMAP) autour des grandes villes comme Lyon et Grenoble.
Importance d’une évolution récente : de plus en plus d’agriculteurs préfèrent s’installer sans aides (50% sur l’ancienne région Rhône-Alpes).
Motif : pas de subvention sans plan d’investissement… et d’endettement. Le système actuel implique la dépendance vis à vis de banques (la verte essentiellement) ou de filières intégrées qui
transforment l’agriculteur en salarié payé au rendement en fonction de cours qui lui échappent totalement.
Préparation
à l’installation. Objectif : développer une section « jeunes » et faire passer son message auprès des étudiants en BTS**. Remarques à ce sujet : le SMSACR15 a défendu
en commission des jeunes candidats à l’installation… lesquels ont immédiatement adhéré au CDJA après avoir obtenu satisfaction !
Prix du lait. Même si la Confédération Paysanne avait, elle aussi, dénoncé la fin du système, Baptiste Servans s’était retrouvé un peu seul à la
Préfecture pour manifester contre la suppression des quotas au printemps dernier. Aujourd’hui la crise a logiquement donné raison aux partisans de la régulation et le nouveau système des contrats tourne au cauchemar. Comment
admettre qu’un Groupement d’Intérêt Économique puisse avoir trois tarifs pour acheter le lait de ses adhérents (270 € pour une partie, 180 € pour une autre et 50 € pour la dernière partie de
la production) alors que le cout de revient est à plus de 330 euros ?
Impartialité de la Chambre d’Agriculture.
Le président national de la Coordination rurale a été très surpris d’apprendre que la Chambre d’Agriculture subventionne largement deux syndicats (FDSEA et JA), de façon plus modeste un troisième (la Confédération
Paysanne) et ne donne rien au quatrième, le SMSACR15. Pour lui, il devrait y avoir répartition des subventions au prorata du résultat aux élections. Tel n’est pas le cas. La préfecture qui valide le budget de la Chambre
pourrait s’impliquer sur ce dossier. Cliquez sur "propos" pour plus de détails sur le sujet.
Moment d’émotion.
À la fin du traditionnel repas de clôture, Pierre Maury a sorti ses lunettes et un
feuillet écrit maison pour dire un émouvant merci à Baptiste Servans, serviteur hors pair de l’agriculture et des paysans cantaliens.
Ressenti
personnel.
Les idées reçues sont mauvaises conseillères. Il est courant d’entendre que la Coordination Rurale n’est
que la courroie de transmission du FN dans le monde agricole. L’A G en présence du président national allait-elle tourner à l’ambiance meeting bleu marine ? Tout faux ! La réalité est manifestement beaucoup
plus diverse. Si des adhérents écœurés par la « mafia » et l’impuissance des politiques, peuvent revendiquer des méthodes expéditives, façon droite plus que dure, d’autres se
revendiquent d’une gauche dure, elle aussi, et les militants semblent parfaitement allergiques à toute récupération politique.
Une
vérité : le baratin politicard ne passe pas dans les rangs du SMSACR15.
Un constat : les revendications portées visent
à promouvoir une agriculture paysanne respectueuse du monde rural et de ses habitants.
B.B.
* « idée de Wauquier », déjà appliquée aux cuisines centrales d’Aurillac par exemple : imposer les produits locaux dans la restauration collective.
Tollé : les militants ne font pas confiance à l’homme au blouson rouge…
** la proposition de créer
une section jeune a déjà porté ses fruits avec quatre adhésions et la démarche vers les BTS est positive mais il ne faudra pas oublier que les J.A., avec des moyens incomparablement plus puissants, débutent le recrutement
et le formatage dès… le collège.