Bernard Delcros, enfumeur en chef ?
Parisien et marcheur,
il soutient le gouvernement qui cherche à nous désintoxiter : la France est droguée à la dépense publique, ça ne peut plus durer.
Cantalien
et "apolitique", son audace le pousse à imaginer des projets à faire vaciller le bon sens du commun des mortels, mais il fait tout avaler autour de lui sous prétexte que la dépense est couverte par des subventions... publiques.
L'hôpital de Murat, version Delcros,
c'est d'abord une image...
pourquoi ne pas en confier la présidence
à un photographe ?
N.A.B., dentiste, bien « implantée » dans le milieu médical du secteur, s’était
présentée sur la liste de Gilles Chabrier, photographe de son état, aux dernières municipales à Murat. Promue 1ère adjointe puis vice-présidente de la communauté de Pays, elle avait pris le dossier du
projet santé de territoire à bras le corps et la présidence du conseil de surveillance de l'hôpital de Murat.
Tout allait pour le mieux jusqu'au jour où
elle s'aperçut que l'essentiel était ailleurs.
Gilles Chabrier, maire de la commune, n'avait pas clairement expliqué qu'il était à son poste par la
volonté de Bernard Delcros, lequel savait mieux que quiconque ce qu'attendaient les habitants. Contre l'avis des médecins de Murat, l'urgent était de construire une maison de santé pratiquement sur le parking de l'hôpital.
Incohérence totale puisque des locaux hospitaliers vides étaient disponibles. Gaspillage absolu puisque le lieu choisi, immeuble classé par les bâtiments de France, mais en grande partie détruit par un incendie, allait engendrer
des travaux pharaoniques.
Refus de N.A.B. de cautionner ces lourdes dérives. Eviction de son poste de 1ère adjointe et de l'exécutif de la nouvelle grande
communauté. Aujourd'hui, Gilles Chabrier se retrouve président du conseil de surveillance de l'hôpital de Murat : il a obtenu 3 voix sur 9 lors du vote pour son élection, c'est vous dire s'il inspire confiance. Avec ce nouvel épisode,
le service de santé a fait un grand pas en arrière mais, "maison de santé" oblige, Bernard Delcros pourra accrocher une plaque à sa gloire sur un immeuble dont la pertinence échappe à l'entendement.
Les élus qui ont voulu, ou ont laissé faire, finiront-ils par ouvrir les yeux ? "
Ce remplacement, pour convenance politique personnelle de Bernard Delcros, a déclenché de nombreuses réactions à Murat.
Pour information, courriers de l’ex-présidente et de la déléguée CGT du personnel de l’hôpital.
L'ex
présidente à ses collègues élus
« Bonjour à tous ; chers collègues,
Je ne pourrai pas être présente à ce conseil municipal et je le regrette. Cependant je constate que les questions diverses
abordent le conseil de surveillance du centre hospitalier, je souhaite vous communiquer quelques observations à ce sujet puisque je ne pourrai le faire de vive voix.
Ces dernières semaines ont vu la désignation de Gilles Chabrier à la présidence du conseil de surveillance par 3 voix sur 9 membres à voix délibérantes.
S’agit il d’un camouflet pour notre élu ou considère t’il qu’un tel score est amplement suffisant pour briguer un siège qui lui revient de droit ? (c’est bien ce qu’il nous a avancé…) Certes
c’est un score suffisant mais c’est une situation inédite dans les annales de l’ARS .
Il faut noter que les membres du conseil de surveillance
ont eu le courage de faire part de leurs réserves sur les connaissances et la maitrise du sujet qu’il pourrait avoir , ainsi que sur le peu de cas que le conseil municipal a fait de leur avis sur cette désignation ... mépris évident
de représentants impliqués depuis plusieurs années et qui sont les seuls observateurs objectifs de la situation budgétaire et des directions prises par l’établissement .
Ce n’est pas faute de vous avoir mis en garde sur la situation délétère qu’allait créer cette vacance de présidence puisque depuis 6 mois des décisions majeures concernant le
groupement hospitalier de territoire se sont prises sans qu’aucun élu n’ait pu influer sur l’avenir de la structure et les mutualisations incontournables qui lui sont imposées, faisant de cet établissement un mouroir
gériatrique, ce contre quoi nous avons lutté âprement et avec succès ces dernières années .(sauvegarde du service de médecine , consultations externes , unité de radiologie )
Vous pourrez également vous enorgueillir d’avoir fait péricliter la consultation d’ophtalmologie qui devait s’ouvrir courant mars, par renoncement du médecin concerné.
Lui ne souhaitant pas être l’enjeu d’un règlement de compte politico local et parce qu'aucun des interlocuteurs présents lors de la négociation de son intervention ne pouvait être garant des engagements pris ; il
a souhaité comme médecin retraité se consacrer à sa famille et aujourd’hui dédie quelques journées à un autre établissement médical de la région clermontoise...Je n’aurai qu’un
mot BRAVO!
Passons sur les rumeurs de budget insuffisant pour l’acquisition
du matériel ophtalmologique, qui dénote une méconnaissance totale du sujet. Aucun professionnel n’acquiert en bien propre ce type d’équipement et les excédants générés par les consultations
couvrent à elles seules largement les 10 000 euros nécessaires pour finaliser ce budget . Ce sont les finances exceptionnellement saines de l’établissement qui autorisent ces ambitieux projets.
Quand a l’unité de soins palliatifs et aux échanges avec le centre Jean Perrin ... au projet d’accueil de jour, à la restructuration de l’EPAHD en reparlera t’on
un jour ?
Ceci n’est qu’une liste non exhaustive de ce que l’on pourrait
designer du nom d’effet Papillon ...petites causes , grandes conséquences ...en avez vous seulement conscience ?
Ainsi va la vie politique locale, au grès
des vents d’intérêts et d’ambitions personnelles, au détriments du citoyen et de ses besoins...
Le tollé que vous avez soulevé
par cette décision prouve que nous sommes nombreux a être convaincus que le centre hospitalier de Murat ( et non pas l’hôpital local comme vous le désignez souvent) avec les professionnels libéraux reste le
dernier rempart contre la désertification médicale face aux mausolées à la médecine rurale que sont les trop nombreuses maisons de santé du territoire , saurez vous assumer vos choix en regard des besoins pressants
de la population ?
Je doute avoir un jour une réponse à ces questions
mais les faits parlent d’eux mêmes. Je vous souhaite cependant un bon été et une rentrée studieuse.
Très cordialement à tous… »
La déléguée CGT
du personnel de l'hôpital aux élus
« Monsieur
le Maire, Monsieur le Maire délégué, Mesdames et Messieurs les conseillers municipaux de la nouvelle commune de Murat.
Les représentants CGT élus à la majorité par les salariés du Centre Hospitalier de Murat, siégeant au Conseil de surveillance de cet établissement souhaitent vous
faire part de leur incompréhension quant au changement de Président du conseil de surveillance.
En effet Me Amilhaud N a été élue à
l’unanimité pour la durée de son mandat à la mairie par les membres de ce même conseil de surveillance que vous avez omis de consulter pour une telle décision.
Le conseil de surveillance se prononce sur les orientations stratégiques de l’établissement exerce un contrôle permanent sur la gestion et la santé financière du centre hospitalier. Il délibère
sur l’organisation des pôles d’activité et des structures internes. Il dispose de compétences élargies en matière de coopération entre établissements. Il donne son avis sur la politique d’amélioration
de la qualité, de la gestion des risques et de la sécurité des soins.
Me Amilhaud a toutes les compétences professionnelles et humaines pour tenir
ce rôle, après 3 ans de présidence nous pouvons faire le constat que grâce à son implication personnelle, notre établissement a pu voir aboutir des projets de longue date (lits identifies soins palliatifs, consultations
externes….) répondant aux besoins de la population et assurer un service public de proximité.
De plus avec la mise en place du Groupement Hospitalier de
Territoire cette instance a toute son importance au niveau départemental.
Voilà pourquoi nous attirons votre attention sur une telle décision et vous demandons
de bien vouloir vous poser les bonnes questions à partir de l’éclairage que nous vous apportons, afin de ré-envisager la position prise par le Maire et que vous avez validée.
Veuillez recevoir Mesdames, Messieurs les élus nos salutations distinguées... »
Que le syndicat majoritaire et une présidente
du conseil de surveillance soient parfaitement d’accord sur un constat aussi déterminant est rarissime : les élus de Murat seraient ils coupés du monde au point de croire qu’avec Bernard Delcros, ils ont toujours raison ?