Les feuilles mortes de l'automne

Nouvelle course aux plaçous

A Montsalvy, la vie comme elle vient.           

19 octobre 2016

De notre envoyé spécial dans les arrière salles du petit pouvoir local. 

Happés comme il se peut par les primaires, nos concitoyens n’en continuent pas moins d’assister, en spectateurs bien sûr, au dépeçage du département. Les cantons, cela avait un sens ; les bourgs-centres aussi. Ils avaient leur utilité d’équilibre, reconnue par tous. C’était trop beau. Les réformes – si tant est que l’on puisse ici  parler de cela quand il s’est agi de ruiner à la va-vite l’existant (pour causer comme n’importe quel jeune agriculteur d’évolution moyenne), sans plan établi au préalable, se suivent et se ressemblent. La dernière en date consistera en l’agrandissement des communautés de communes. A quel prix ? Et pour quelles soi-disant économies ?

Regardons voir ce qui se passe du côté de Montsalvy. Le Président de cette communauté, ne brille pas par l’excellence de ses réalisations. D’ailleurs, il a plutôt l’air de s’en moquer. Chacun peut observer qu’il continue de jeter l’argent par les fenêtres (dernier éclat en date : le rachat de l’Hôtel du Nord pour y installer une pépinière d’entreprises (!), un hôtel numérique (!) et une grande salle de réunion (!). Ce qui ne l’empêche pas, avec une majorité d’élus révérencieux  qui clairement laissent faire, d’enchaîner les jérémiades : « L’État nous affame. On ne peut plus rien faire ... » dit-il. Mais que voit-on en faisant le tour ? A Lafeuillade, un centre aéré pour le moins surdimensionné et une zone d’activités désespérément vide. Tout ça pour quels coûts réellement démentiels, effectivement  produits par nos impôts ?

Et, quand on vous dit qu’ils s’en moquent, un bon exemple parmi mille autres, le compte-rendu du conseil communautaire tenu le 29 juillet dernier a été porté sur le site de la communauté fin septembre. S’il y est fait état des délibérations prises, on ne sait pas en revanche qui  a assisté au conseil : qui était présent, qui était absent, qui était représenté. Fortiche, non ? La préfecture n’effectuant plus le fameux et indispensable contrôle de légalité que de façon tout à fait épisodique par utilisation du système dit de sondages, truquer la réalité, est devenu un jeu voire un sport que les plus malins pratiquent sans vergogne.

Mais le plus fort arrive. Nous allons nous trouver dirigés par une équipe d’élus très majoritairement désignés par d’autres que nous. Par exemple, la communauté de Montsalvy enverra 17 délégués siéger au nouveau conseil communautaire qui en comprendra 70. La démocratie représentative s’en trouvera, chacun en conviendra, salement bousculée et évidemment fracassée et mise à terre.

Parmi les 17 titulaires que Montsalvy va envoyer à Saint Mamet, notre nouvelle capitale, il y aura trois représentants au bureau du conseil communautaire. Eléments sûrs du système Descoeur, les élus de Leucamp et Prunet seront certainement du voyage. La complicité de circonstance qui unit depuis des mois Descoeur et Mézard favorisera certainement la promotion extraordinaire de l’ambitieux  élu  de Calvinet.

Alors vient maintenant le produit phare du consensus en cours, celui qui se trouve être pressenti avec insistance pour présider la nouvelle communauté de la Châtaigneraie. Ils n’ont, dans l’instant, rien de mieux sous le coude à nous offrir que l’inénarrable Michel Teyssedou, le moderne Jeune Agriculteur toujours prêt à se lancer – et nous avec – dans les pires aventures foireuses et dispendieuses émises  par les intelligents de l’agriculture sous idéologie toujours active JAC (Jeunesses Agricoles Chrétiennes). Qui n’a pas à l’esprit le bon Cantal produit par l’usine de Saint-Mamet avec du lait… espagnol ? Et souvenons-nous toujours que l’action continue de ces génies, depuis des décennies, est directement responsable de la disparition de milliers d’agriculteurs.

Qui pourrait, aujourd’hui affirmer que l’agriculture cogérée par les ministères successifs et la FNSEA va bien alors que le suicide fait des ravages dans la profession, situation dorénavant admise, reconnue ?

Notre homme a l’idée généralement fixe. On l’a vu à l’œuvre. Alors, les clés en poche de la nouvelle communauté, il faut s’attendre à ce qu’il s’en remette, par exemple, à une compagnie privée pour gérer la distribution de notre eau. Suivez mon regard : on dirait que le hareng Saur.. Manifestement étranger à toute question esthétique et moderniste dans l’âme, on le sait aussi chaud partisan de l’implantation d’éoliennes industrielles. Ses bons copains de la FDSEA le suivront sans barguigner. Sur ces deux points, l’eau et l’éolien, ce bon conseil déjà entendu : « Courage, mon ami, ne faites rien, aucune décision, rien, avant le lendemain des prochaines municipales, en 2020. Si vous deviez effectivement être installé, soyez sage et restez-le jusque là. Au cas contraire, vous vous mettriez,  vous et votre très contestable mandat présidentiel en grand péril. » 

à suivre ...

Encore merci à nos nombreux informateurs dans la Châtaigneraie pour leurs informations. B.B.

SNCF dans le Cantal :

le Pèlerin du Puy pire que le Roi René ?

Promis juré, le souffle Wauquiez devait sauver le Cantal. Manifestement il n’est pas aussi puissant qu’annoncé : suppression des trains sur Aurillac Brive jusqu’au printemps pour cause de feuilles mortes en automne et en hiver !!! Au lieu de jouer les flambeaux pour avoir obtenu le changement de nom de la gare « Paris Bercy » en « Gare Paris Bercy Bourgogne Pays d’Auvergne »*, notre Pèlerin ferait mieux d’enfiler son blouson rouge et de prendre un balai pour faire le ménage sur les voies et dans ses services supposés négocier avec la SNCF.

*Curieuse dénomination à rallonge dans une époque où l’on ne prend plus le temps d’appeler les choses par leur nom. Le sigle GPBBPA bientôt sur les rails ?  

Autre sujet : le confort dans les T E R à destination du Cantal. Plutôt que des commentaires, petit extrait de bruits et tremblements enregistrés dans le Clermont/Aurillac un Dimanche en début de soirée en cliquant ci-dessous. Si vous trouvez le son et l'image très désagréables, pensez à ceux qui subissent le traitement tout au long du parcours après Issoire... durée, 1 minute. 

Vive les normes.

Les aurillacois sont heureux : la hauteur des panneaux de signalisation routière a été, parait-il, harmonisée aux nouvelles normes. A hauteur des yeux des automobilistes pour être bien vus, ça ne le faisait pas, désormais perchés sur les hauteurs, ça le fait encore moins, exemple ci-contre avec ce panneau de stop qui reverra le jour quand les feuilles mortes seront tombées.

Cliquez pour agrandir et cherchez le panneau. C'est un nouveau jeu. Avant la mise aux normes le panneau était plus bas, sous le niveau du départ des branches. Une nouvelle norme va-t-elle déclencher l'abattage des arbres qui cachent les panneaux ? 

Inutile de tirer sur les agents. Ils ne font qu'exécuter des ordres pondus par des têtes pensantes bien à l'abri sous des parapluies multi-couches de normes et de règlements que les élus s'empressent, eux aussi, d'évoquer à la moindre remarque. 

Monde rural.

Offre d’emploi.

Extrait d’un  projet d’offre d’emploi rédigé par la coordination rurale,

transmis par Baptiste Servans, secrétaire général du SMSACR 15.

« Suite à un fort taux d'absentéisme, grande ferme France cherche pour son avenir un ou une ministre de l'agriculture à plein temps.

Vous avez une excellente connaissance du milieu agricole et une bonne compréhension de ses enjeux. Vous êtes intègre, incorruptible et déterminé à solutionner des situations de crise.

Lors de l'entretien vous pourrez être questionné sur des sujets divers : la régulation des productions agricoles, l'exception agriculturelle, la cogestion syndicale en France, la TVA sociale...

Stage en exploitation agricole à prévoir.

Salaire en conséquence avec des primes de performances et de résultats. Pour cause de difficultés économiques, les avantages en nature seront restreints à logement de style avec parc, voiture de fonction et chauffeur. Le garde du corps ne sera pas nécessaire en cas de bons résultats. Le ministère ne financera plus vos dépenses personnelles mais des gratifications en nature seront toujours possibles lors de visites sur les fermes et salons. »

 

Mézard, Estrosi, même combat ?

 

 

 

18 octobre, « Casch Investigations »,  sur France 2, surdimensionnement du nouveau stade de Nice.

 

Estrosi conteste et explique : pour l’euro, le stade a fait le plein trois fois et pour les matchs de l’OGC Nice il est très bien garni.

 

Réalité. Depuis sa mise en service, l’affluence tourne autour de 19 000 spectateurs, la capacité des tribunes ne change pas, elle est de 35 000 places. 16 000 sièges vides ne perturbent pas plus Estrosi que les centaines de places vides à Jean Alric ne perturbent Mézard.

 

Dans son édito d’Agglo Mag de juin 2016, notre président sénateur écrivait : « bien sûr, on ne saurait oublier la restructuration totale du Stade Jean Alric et cet exemple est symbolique et particulièrement exemplaire… Même ceux qui n’ont pas soutenu la recherche des financements pour ces travaux ont apprécié leur confort ».

 

Réalité. La tribune officielle est régulièrement à moitié vide pour les 15 matchs de la compétition régulière mais Mézard la justifie puisqu’elle a fait le plein une fois dans de bonnes conditions de confort pour le plus grand bonheur des VAP, favorables ou pas au projet.

Dimanche, 16 octobre, le Aurillac, 2ème au classement, reçoit Colomiers, 3ème. Cliquez pour agrandir et, si vous avez du temps devant vous, comptez les places vides.

Cliquez pour agrandir. Même la "corbeille présidentielle" n'était pas pleine alors que les places y sont gratuites. Vous ne rêvez pas, pour l'espace réservé aux invités, certaines "VAP" parlent de corbeille présidentielle ! VAP = VIP qui n'a pas compris qu'elle se fait assister en permanence.

Parking officiel

Deux places de bus toujours occupées par des véhicules de VAP. Les joueurs ne sont pas considérés importants et doivent stationner leurs véhicules à l'extérieur de l'enceinte Jean Alric.

Parking sauvage

Quand une VAP se fait refouler à l'entrée du parking officiel, elle va poser sa bagnole sur un terrain vague au pieds des tribunes. Réserver des places de parking en fonction de la capacité des parkings, pas possible ?

Retrouver le sens des mots

C’est quoi la vie en temps de guerre ?

Annoncée dans la dernière mise à jour, organisée par le Souvenir français, l’exposition sur la vie quotidienne pendant la guerre 1914/1918, organisée dans l’atrium du Conseil départemental aurait mérité un plus grand retentissement. D’une grande richesse par le nombre et la qualité des objets présentés, elle donnait l’occasion de plonger dans la vie au front, dans les villes et les villages, dans les écoles…

En quittant l’exposition après une trop courte visite, sensations multiples. Respect profond pour ces milliers de jeunes cantalous victimes de cette abomination : aujourd’hui quand on entend "poilus" on pense "vieux barbus", n’oublions pas qu’au moment des faits ils n’avaient que 20 ans ou moins. L’ingéniosité des hommes pour se faire la guerre est sans limite. Devant les armes blanches : comment l’homme peut tomber dans une telle barbarie ? Dans les pires moments, l’amour et l’art prennent une place toute particulière, celle qui devrait être la leur tout au long de nos existences. La manipulation et le conditionnement des esprits, y compris des plus jeunes, sont eux aussi sans limite. Pourquoi une exposition de cette qualité n’est pas permanente ? Elle serait un formidable outil pour les parents, les enseignants et les enfants qui entendent parler d’état d’urgence ou de guerre, sans bien savoir de quoi il retourne…

Ci-dessous, petit échantillon d'images volées à cette exposition. 

On ne parlait pas de radicalisation à l'époque...

Commentaires

20.07 | 23:56

Du bon boulot de journaliste. J'applaudis des 2 mains ! Et j'en redemande.

26.03 | 18:58

Tellement vrai, bien vu. Merci

10.03 | 15:54

Heureusement il y a aussi une majorité de bonnes volontés même si notr...

09.03 | 12:23

Je découvre votre site, bravo j'arrive de la banlieue Parisienne, installé de...