Bruits de rue (avant les bruits de bottes ?)

De nombreux manifestants au départ de la gare, en direction la préfecture

« Toute forme de mépris, si elle intervient en politique, prépare ou instaure le fascisme ». (Albert Camus, L’Homme révolté, éditions Gallimard)

Inoxydable, indifférence, pourriture, mépris ! Nouvelle gouvernance ?

Au milieux des syndicalistes et autres manifestants, des Gilets jaunes

Une cocotte inoxydable, remplie de réformes mal ficelées. Un précipité de gens dans la rue. Une indifférence assumée. Un pourrissement de la situation accompagné et voulu. Pour finir, on soulève le couvercle en méprisant cette charogne malodorante.

Recette numéro un : Le mouvement des Gilets jaunes, à priori sympathique et soutenu. Il a suffit de laisser les casseurs infiltrer le mouvement (la pourriture). Il a suffit de laisser faire (l’indifférence). Au bout d’un an d’incubation, le mouvement populaire n’est plus en odeur de sainteté (le mépris).

Sans commentaire

Les lycéens représentés dans la rue

Recette numéro deux les réformes. Une réforme des retraites, conduite par un inoxydable Jean-Paul Delevoye, entaché de ses accointances affairistes, auprès de groupes financiers, intéressés pour remplacer le système par une retraite à points variables, au gré des bourses. La pourriture. Des syndicats qui bloquent et qu’on ignore. L’indifférence. Des pseudos réformistes, devant qui on agite puis retire (provisoirement), le hochet de l’âge pivot.

Le mépris.

Discrets d'habitude et tenus à une certaine réserve, les avocats crient leur ras le bol

Avocats en colère

Au milieu du jaune des gilets et des drapeaux rouges ou bariolés des syndicats, les robes noires se remarquent. "En 40 ans de barreau, je n’ai vu qu’une fois un avocat emmené par des policiers. C’était à Dunkerque le 20 janvier 2020" tonne Philippe Canonne entouré de manifestants, devant la préfecture.

Et de fustiger "ce gouvernement sourd aux cris de son peuple".  

Même les pompiers sont dans la rue ! Manque plus que la police (ah non, ils gardent leur retraite d'avant, l'exception équitable sans doute)

Sacré Manu !

Cet homme, avait tout pour lui. Jeune, beau, bien marié, porteur d’un espoir immense, étayé par des promesses de réformes, que son service de communication nous vendait justes et nécessaires. Il est élu devant une Marine le Pen, bafouillant à tel point que même ses sympathisants, s’interrogeront sur ses capacités cognitives.

A mi mandat, l’heureux élu, qui avait promis de balayer les vieilles façons de politiquer, en lavant plus blanc que blanc, est aujourd’hui en marche vers les oubliettes de l’Histoire, au son des casseroles qu’il traine.

Si un « grand » homme d’état se reconnait à la qualité de son entourage. L’affaire Benalla, vient d’entrée de jeu, lever les doutes. Mi branquignol, mi grand guignol, le chargé de la sécurité présidentielle, élevé au grade de lieutenant colonel de réserve (à titre provisoire, comme l’âge pivot), se prend les pieds dans le tapis en début de mandat.

En 2014, une autre histoire, aurait pu alerter l’électeur : la vente d’Alsthom division chaudières (avec tous nos brevets et notre technologie nucléaire) à « Général Electric », nous rendant 100% dépendants des américains, en ce qui concerne l’entretien du parc nucléaire français (sous-marins et portes avions inclus). C’est un certain Macron officiant à Bercy, qui, contre l’avis du ministre Montebourg,  a convaincu Hollande de laisser partir ce fleuron français, empêtré il est vrai, dans les rets de la justice extra territoriale américaine. Un peu comme si les japonais, rachetaient Renault en échange de la libération de Carlos Ghosn (heureusement évadé) et que le fruit de la vente serve à payer l’amende.

On a rien vu, rien compris. L’opinion a été manipulée de sorte qu’elle croit, qu’on était en train d’arnaquer les ricains. A la manœuvre TF1, Publicis et d’autres spécialistes (les mêmes, que Carlos Ghosn paye aujourd’hui, pour nous convaincre qu’il est un si gentil garçon ?)

Détail qui n’a rien à voir ? La PDG de Général Electric France, était Clara Gaymard femme d’Hervé, ancien ministre de Sarkozy. Le prix de la vente a servi à payer les amendes et les dettes. D’Alsthom chaudières, il n’est plus rien resté que le mépris, déjà.

Serge Menini

Commentaires

20.07 | 23:56

Du bon boulot de journaliste. J'applaudis des 2 mains ! Et j'en redemande.

26.03 | 18:58

Tellement vrai, bien vu. Merci

10.03 | 15:54

Heureusement il y a aussi une majorité de bonnes volontés même si notr...

09.03 | 12:23

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