Scandale. Regret. Courrier.

Scandale, vous avez dit scandale !

Un élu interpelle Testu : « pourquoi vous ne parlez pas du scandale de la zone d’activité de Comblat, où s’installent des commerçants qui vont faire crever le centre bourg de Vic et des communes alentours ? »

Cher élu, de quel scandale parlez-vous ?

En 2013, les élus communautaires de la mandature précédente, acquéraient (avec le soutien appuyé de Vic), des terres agricoles pour y implanter une zone d’activité artisanale, industrielle ET commerciale (dans un souci de développement d’un territoire qui voit diminuer sa population, on leur accorde ce crédit). Aujourd’hui 80% de la zone serait vendue, à 13 € le mètre carré (19 € pour la partie commerciale), viabilisée, équipée d’un réseau chaleur bois et située au bord de la N122, que longe la fibre optique.

Où est le scandale ?

Certainement pas dans le fait que des investisseurs privés risquent leur pognon, pour y bâtir des boutiques. Sûrement pas dans le fait que des commerçants et artisans investissent aussi leur pognon, pour occuper ces boutiques. Même s’ils pratiquent des métiers et des commerces que l’on trouve ailleurs sur le territoire. Dans cette histoire, tout le monde joue sa peau, avec son propre argent.

Qui va crever ?

La taxe d’aménagement (40 000 € rien que pour la partie concernant les nouvelles boutiques tant décriées) et à terme, peut-être 200 000 € espérés, seront versées une fois à Vic. De plus, chaque année tombera dans l’escarcelle municipale, les taxes foncières sur les bâtiments construits (quelques dizaines de milliers d'euros, mais il est difficile d'évaluer la valeur locatives de biens, non construits à ce jour). Cet investissement communautaire, profite beaucoup à Vic. Personne ne s’en vante. Ni ceux en place à la mairie, ni ceux qui rêvent de la reconquérir.

Pas envie de passer pour des enfants gâtés, les vicois !

La Communauté de communes, récupère sa mise, par la vente des terrains. Elle touchera la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) et la contribution foncière des entreprises (CFE). Annuellement, plusieurs dizaines de millier d’euros sont attendus. Accessoirement, une centaine d’emplois (avec les granges), pourraient d'après Michel Albisson (président Comcom) être crées.

A moins que "Laurent kéké Wauquiez", n’emmène ici ses grosses pelleteuses et contourne Vic, Polminhac et le reste. Si une telle alternative advient, tout le monde tombera d’accord pour crever en silence, dans une vraie grande qualité de vie.

Oui mais ici (comme à Saint-Flour), on gagnera alors au moins 20 mn.

Mais, pour aller d’où à où ?

Serge Menini

Regrets à Thiézac

Une "aubette" pour abriter les usagers attendant le bus. Est-ce bien raisonnable ?

Il est difficile parfois de se déplacer. Deux dames de Thiézac ont saisi Testu d’une info : Elles ne peuvent plus aller à Aurillac à 13H30 pour en revenir après 17 heures. Le bus a été supprimé.

« C’est dommage, ça nous faisait une sortie, dit l’une. Depuis, on reste chez nous ».

« Ce n’est pas la faute du département, ajoute l’autre, j’ai vu la conseillère (Annie Delrieu, ndlr). Elle dit que c’est la région. Je vais écrire à Wauquiez. Il a dit à la télé qu’on pouvait prendre le taxi et payer le prix du bus (transport à la demande)».

Testu confirme. Ce bus fut supprimé aux alentours de la rentrée scolaire 2019, sans que les élus locaux, ni les usagers n’aient été informés. Ni un patient devant se rendre en consultation d’ophtalmologie pour un « fond d’œil » et qui, du fait des suites de l’examen, ne souhaitait pas prendre sa voiture. A 13H30, il a attendu, mais le bus n’est jamais venu. Lui ne se plaint pas, il a réussi à obtenir un autre rendez-vous huit mois plus tard seulement.

Qui en a décidé ?

En 2019, la grande région déléguait la compétence transport au département. Donc, c’est le département qui a supprimé ce bus. La conseillère départementale ne ment pas, elle doit être mal informée. Pire, quand des maires (Jean-Pierre Fel, Dominique Bru, Jean-Louis Robert) ont rencontré, à ce propos, le président du département (Bruno killer Faure), il leur a conseillé d’organiser le transport à la demande, aux frais de l’inter communalité.

Certainement une manière de ne pas augmenter les impôts du département.

Elles ont raison nos lectrices. Il faut écrire à Laurent Pharaon Wauquiez. Lui seul peut donner l’obole. On l’a vu à Saint-Flour où depuis trois ans, il exhibe ses grosses machines et sa longue ambition, devant un public d’élus abasourdis et de journalistes à l’affut, distribuant ici 15 millions pour un chantier qui en coute trente. Gageons qu’avec la monnaie, il restera de quoi payer le taxi pour deux thiézacoises.

Petit tour au-delà de la Planèze

A Saint-Flour, qui vient d’être désenclavée, pardon « contournée », les automobilistes (mais lesquels), gagnent une vingtaine de minutes, affirme Laurent barbu Wauquiez, dans la page de publicité qu’il s’offre (La Montagne 2 février). Pierre Jarlier, l’actuel maire parle de 15 mn. On ne va pas chipoter 5 mn à cet homme, qui a fait don de sa personne à Saint-Flour, depuis si longtemps. Aux prochaines municipale, il  passe la main. Il le chante à la manière de Charles Aznavour : « Il faut savoir, laisser sa place »…

La chanson originale du grand (par le talent) Charles, se termine par ces mots : « Mais moi je n’ai pas su ».

Ainsi, Pierre Jarlier, viserait la présidence de Saint-Flour communauté (là où resterait un semblant de vrai pouvoir). Si l’on en croit des langues affutées, Martine Guibert, Marquise des vents et Grande région, pressentie pour lui succéder sur le trône municipal, s’effacerai en retour, lui laissant chevaucher celui de la présidence communautaire. A moins qu’elle ne lui réserve une mauvaise surprise…

« C’est une autre élection » affirme Saint-Pierre.

 Certes, mais une élection « entre soi », qui se prépare, par de sourdes transactions. Comme pour le sénat, qu’il a (funeste présage ?) raté au dernier coup. Pas sûr qu’au prochain tour, Delcros laisse le fauteuil sans mordre.

Resterait la députation. Bony pourrait peut-être se laisser convaincre (à moins qu’il n’ait trop pris goût au champagne), mais les électeurs ?

Ministre ? Pas de ce gouvernement. Quand on s’affiche, si amicalement avec le Pharaon du Puy, il ne faut pas s’attendre à être récompensé par la macronie. Déceptions, surprises, coups de théâtre et pourquoi pas regrets risquent d’émailler le parcours du petit roi de l’évêché.

Serge Menini

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Une lectrice nous écrit. J-P R. lui répond

Dans son édition du 24 Janvier, le journal La Montagne a publié un article intitulé « Les Priorités du Président Bruno Faure», qui se résument en 4 points :

1/Le retour des 90 km/h : Est-ce  vraiment une priorité dans un département où les routes sinueuses ramènent la conduite à une vitesse moyenne de 50 km/h ?

2/Une prise de position sur les élections municipales avec pour cible trois villes à conquérir : Aurillac, Vic sur Cère et Massiac. A-t-on le droit de parler comme un chef de parti, quand on préside le département. Il n’y a pas que des L.R. dans le Cantal et le travail des élus doit être fait pour l’ensemble des Citoyens (ennes), sans tenir compte de leurs divergences d’idées. Bruno Faure reste dans le schéma de « prendre le pouvoir pour le pouvoir » sans savoir ce qu’il en fera.

3/ Evoquer le déclin démographique, problème pas nouveau qui remonte au 19e siècle. Il prétend qu’il faut sortir du cloisonnement (contre disant ce qu’il affirme au point N° 2). N’est ce pas son rôle de fédérer les initiatives. Il nous parle de méthode de travail commune, sans en donner la recette parce qu’il le ne doit pas la savoir lui-même.

4/ Le tour de France, très bien. Mais il serait bon d’en évaluer les véritables retombées, avec une étape Châtel Guyon/le Pas de Peyrol, pour un départ le lendemain de Clermont-Ferrand, où la logistique de la manifestation passera deux nuits dans l’ancienne capitale régionale. Nous aurons plaisir à voir nos politiques sur la caravane du tour, où ils feront leur com, mais feront-ils vraiment celle du département ?

A la lecture de cet article, je me dis qu’elles sont bien faibles, les priorités de notre Président. Il n’évoque pas des thèmes comme l’agriculture avec toutes ses filières. L’industrie, peu présente mais avec de très belles réussites. Le tourisme qui en est toujours au balbutiement.

Il nous laisse sur notre faim. Il semble sans véritables visions, prospectives. Triste pour notre territoire où il y a tout pour être heureux et réussir

I.A.

Chère lectrice, Testu vous sent un peu énervée, limite indignée…

Vous trouvez que notre suprême président départemental manque de vision et se comporte en chef de parti. Connaissez-vous la chanson de G. Brassens qui parle « des copains d’abord » ?

Du bas de l’échelle jusque très haut, c’est ainsi que sont gérées les finances publiques.

Avez-vous lu le dernier bulletin envoyé par les services publicitaires de la grande région.

Avez-vous lu la page (de plus) que s’offre, Laurent communicator Wauquiez, dans La Montagne du 2 février ? Page dans laquelle il explique la chance que l'on a de l'avoir.

Vous n’avez pas manqué non plus les affreux panneaux bleu et blanc « la grande région » installés partout du simple placard de gymnase au plus petit chantier et jusqu’à l’entrée de la moindre commune, ad nauseam…

La communication de la région était estimée fin 2019 à plus de 100 million d’euros, par l’opposition socialiste. Bien que ce chiffre soit qualifié de fantaisiste, par les LR, ils n’en ont pas donné d’autre.

Pourtant, qu’est-ce que le boulot de la région, du département et du reste des collectivités, sinon distribuer le pognon en fonction des besoins des citoyens. Pas la peine de le hurler, à nos frais.

Est-ce que le bistrot, le boulanger, le cordonnier, le primeur, le garagiste, le boucher, l’instituteur, le médecin, affiche sur sa porte : « je fais mon boulot » ?

Non il bosse et ferme sa gueule. C’est parce qu’il est bon que le client va chez lui. Uniquement.

Jean-Paul Rommot

Lucien Taupier 12.02.2020 17:20

S'il y a eu scandale, c'est d'avoir choisi de bétonner de la belle terre agricole. Le reste n'est qu'affaire de concurrence entre marchands, pas de scandale ici

Commentaires

20.07 | 23:56

Du bon boulot de journaliste. J'applaudis des 2 mains ! Et j'en redemande.

26.03 | 18:58

Tellement vrai, bien vu. Merci

10.03 | 15:54

Heureusement il y a aussi une majorité de bonnes volontés même si notr...

09.03 | 12:23

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